26 septembre 2025

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Haïti : le Parti Fusion met en garde contre une crise institutionnelle à l’approche du 7 février 2026

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À 150 jours de l’échéance du 7 février 2026, le Parti Fusion des Sociaux-Démocrates Haïtiens (PFSDH/Fusion) alerte sur le risque d’un vide institutionnel. Le parti rappelle que le mandat du Conseil Présidentiel de Transition est non renouvelable et estime qu’aucune élection crédible ne pourra être organisée dans les délais. Fusion appelle à un consensus politique urgent entre acteurs haïtiens pour éviter une nouvelle crise.

Port-au-Prince, 12 septembre 2025 – À moins de cinq mois de l’expiration du mandat du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), le Parti Fusion des Sociaux-Démocrates Haïtiens (PFSDH/Fusion) lance une alerte : le pays risque de se retrouver sans alternative politique crédible le 7 février 2026.

Dans une prise de position rendue publique ce vendredi, le parti rappelle que l’Accord du 3 avril 2024 stipule clairement que le mandat du CPT prend fin à cette date, sans possibilité de prolongation. « Tous les membres du CPT ont prêté serment d’observer fidèlement l’accord. Sauf à se parjurer, on voit difficilement comment ils pourraient prétendre rester en place », insiste Fusion.

Selon le parti, le calendrier électoral est déjà compromis. Pour respecter l’échéance, un premier tour aurait dû être organisé en novembre 2025. Mais l’absence de sécurité et les retards dans la réforme constitutionnelle rendent cette option irréaliste.

« Tous les observateurs sérieux affirment qu’il n’y aura ni référendum ni bonnes élections dans les prochaines semaines », déclare le communiqué, dénonçant les « illusions » entretenues par certains responsables.

La question sécuritaire reste le principal obstacle. La Mission multinationale d’appui à la sécurité, dont le mandat se termine le 2 octobre, n’a jamais atteint son effectif prévu de 2 500 hommes. Le projet de création d’une Force de Suppression des Gangs (FSG) de 5 500 membres, porté par les États-Unis et le Panama au Conseil de sécurité, ne pourra devenir opérationnel qu’après plusieurs mois de préparation.

Face à ce constat, Fusion appelle à des pourparlers immédiats entre acteurs haïtiens, sans attendre la dernière minute ni compter sur l’OEA, l’ONU ou la CARICOM.

« Il serait irresponsable d’attendre le 6 février pour comprendre qu’il n’y aura pas d’élus à qui remettre le pouvoir », avertit le parti, qui propose la convocation des forces politiques et sociales autour d’une autorité morale indépendante afin de trouver une solution consensuelle.

Pour Fusion, l’heure n’est plus aux calculs ni aux discours, mais à la construction d’un accord national. « Le compte à rebours a commencé. Nous n’avons que 150 jours pour éviter une nouvelle impasse », conclut le communiqué.

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