Crise en Haïti : André Michel accuse le PM Fils-Aimé de « mensonge » sur la sécurité, alors que ce dernier cherche l’appui américain
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Le gouvernement haïtien promet des élections, mais l’opposition et la réalité sécuritaire démentent ses déclarations
Port-au-Prince, 14 juillet 2025 — Alors que le Premier Ministre Alix Didier Fils-Aimé multiplie les rencontres diplomatiques pour afficher une image de stabilité, le chef de l’opposition André Michel lui assène un cinglant démenti : « Le PM a menti au Secrétaire Général de l’OEA. La situation sécuritaire s’est détériorée », a-t-il lancé sur X, résumant le fossé entre les discours officiels et la réalité chaotique du terrain.
Ce lundi, le chef du gouvernement haïtien s’est entretenu avec Mario Diaz-Balart (R-FL), président d’une sous-commission clé du Congrès américain, pour plaider en faveur d’un soutien accru à son administration. Dans une communication soigneusement calibrée, Fils-Aimé a répété sa « détermination à restaurer l’ordre républicain » et vanté une prétendue « avancée dans la protection des citoyens ».
Pourtant, sur le terrain, rien ne semble justifier cet optimisme. Les gangs armés étendent leur emprise, les enlèvements se multiplient, et des quartiers entiers de Port-au-Prince échappent totalement au contrôle de l’État. Quelques heures seulement après l’entretien avec Diaz-Balart, de nouveaux affrontements ont éclaté dans la capitale, faisant plusieurs morts.
L’opposant André Michel ne mâche pas ses mots : « Aucune élection n’est possible en 2025 », affirme-t-il, exigeant avant tout :
- Un vrai consensus politique, loin des manœuvres unilatérales du pouvoir ;
- Une sécurité rétablie, sans compromis avec les gangs ;
- Pas d’amnistie pour les criminels, contrairement aux rumeurs de négociations secrètes.
« Pas de dialogue avec les terroristes ! », insiste-t-il, dans une allusion aux rumeurs de pourparlers entre autorités et chefs de gangs.
Les déclarations rassurantes de Fils-Aimé à l’international contrastent violemment avec le quotidien des Haïtiens, qui voient l’insécurité empirer. Comment croire à des élections libres alors que des bandes armées contrôlent une grande partie du territoire ? Comment parler de « transparence » quand les décisions se prennent dans l’opacité ?
La communauté internationale, notamment les États-Unis, hésite de plus en plus à accorder un blanc-seing à un gouvernement dont les promesses ne se concrétisent pas. Si les mots suffisaient, Haïti serait déjà stable.
Fils-Aimé joue la montre, mais le temps travaille contre lui. Sans amélioration tangible de la sécurité et sans accord politique inclusif, toute tentative d’élection tournerait au fiasco – ou pire, à une nouvelle explosion de violence.
Entre les beaux discours à l’étranger et l’impuissance sur le terrain, le fossé se creuse. Haïti mérite mieux que des illusions.
(Sources : Déclarations officielles, réseaux sociaux, témoignages locaux)
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