31 décembre 2025

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Le PM Didier Fils-Aimé, parti voir sa famille sous prétexte d’aller quémander à Washington, revient bredouille et organise son propre carnaval pour camoufler le désastre diplomatique

3 min de lecture

Le Premier ministre de facto Alix Didier Fils-Aimé rentre au pays sous les tambours du folklore, escorté par des bandes rara et des « abolotcho » grassement rémunérés pour simuler une liesse populaire. Pourtant, derrière cet écran de poudre, c’est un fiasco diplomatique retentissant qui vient de se dérouler sous nos yeux.

Ce voyage aux États-Unis, vendu comme une mission politique d’envergure, n’avait rien de stratégique ni d’officiel. C’était un congé déguisé, un prétexte pour retrouver des proches, loin du chaos national. Pendant que la République suffoque, que l’insécurité règne, que l’économie s’effondre, le chef du gouvernement s’offre une escapade familiale à plusieurs millions de dollars. Plus de 100 millions de gourdes dépensés pour des photos, des dîners privés et des rencontres diplomatiquement insignifiantes.

Dans le monde diplomatique, le protocole est un langage silencieux mais puissant. Lorsqu’un Premier ministre est ignoré par les têtes de l’exécutif américain, cela ne relève pas du hasard, mais d’un choix politique délibéré.

Fils-Aimé n’a rencontré ni le président Donald TRUMP , ni la vice-président JD Vance, encore moins le Secrétaire d’État Marco Rubio. Le plus haut représentant qu’il a vu ? Un simple sous-secrétaire d’État, Christopher Landau. Ce rang est réservé aux affaires courantes ou à des délégations de second plan, certainement pas à un chef de gouvernement censé représenter une nation en crise.

Au Congrès, la situation n’était guère plus flatteuse : seul Brian Mast, un membre républicain peu influent à l’échelle globale, lui a accordé un entretien. Aucune conférence de presse conjointe, aucun discours devant le Congrès, aucune signature d’accord bilatéral, pas même une promesse vague d’aide ou de coopération.

Cette réception glaciale est un désaveu cinglant. Elle signifie clairement que les États-Unis ne reconnaissent pas la légitimité politique du Premier ministre ni celle de son gouvernement. Son statut de “de facto” le suit partout, comme une ombre embarrassante.

Aucune annonce officielle, aucun soutien formel. Rien. Nada. Washington s’est contenté du minimum protocolaire pour éviter l’incident diplomatique, mais sans donner à ce voyage la moindre reconnaissance politique sérieuse.

 Un retour honteux maquillé en victoire

Et pourtant, le Premier ministre revient avec faste, dans un spectacle absurde où des «abolotchos» payés à la journée tentent de maquiller un échec en triomphe. Il revient les mains vides, mais le torse bombé. C’est non seulement une insulte à la population haïtienne, mais aussi une démonstration du mépris qu’il porte envers l’intelligence collective.

Pas un seul investissement, pas un dollar de plus d’aide, pas de coopération renforcée contre les gangs, rien pour la sécurité, rien pour l’économie. Ce voyage n’a été utile qu’à ceux qui ont profité des per diem, des hôtels cinq étoiles et des selfies diplomatiques creux.

L’histoire jugera sévèrement ce type de gouvernance. Didier Fils-Aimé n’a pas été en mission d’État, il est parti en vacances aux frais d’un État en ruine. Son absence de crédibilité internationale est désormais publique. Washington l’a ignoré, et cela devrait suffire à ouvrir les yeux de ceux qui continuent à lui dérouler le tapis rouge.

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