16 décembre 2025

.

.

Chili : Gustavo Petro dénonce « la progression du fascisme » après la victoire de José Antonio Kast

Le président colombien Gustavo Petro a vivement réagi à l’issue du second tour de l’élection présidentielle chilienne, remporté par le candidat de droite radicale José Antonio Kast. Dans une série de messages publiés sur le réseau social X, le chef de l’État colombien a tenu des propos très durs, suscitant de nombreuses réactions en Amérique latine.

Bogotá, correspondance

Au lendemain de l’annonce des résultats au Chili, Gustavo Petro n’a pas mâché ses mots. Le président colombien a dénoncé ce qu’il considère comme un recul historique et idéologique pour le pays voisin, évoquant une « progression du fascisme » sur le continent.

Dans un premier message publié sur son compte X, nan a livré une lecture symbolique et historique du scrutin chilien. « Le pendule ne revient pas à sa place car le peuple chilien a toujours été progressiste », écrit-il, avant de faire référence à la résistance indigène face à la conquête espagnole : « Depuis les profondeurs de l’océan Austral, les flèches d’Arauco ont arrêté les Espagnols. »

Le ton s’est ensuite durci. Le président colombien a affirmé qu’il refuserait tout contact avec le nouveau président chilien. « Le fascisme progresse. Je ne serrerai jamais la main d’un nazi, ni celle du fils d’un nazi ; ils sont la mort incarnée », a-t-il déclaré, établissant un parallèle explicite avec la dictature d’Augusto Pinochet. « Il est triste que Pinochet ait dû s’imposer par la force, mais il est encore plus triste aujourd’hui que certains choisissent leur propre Pinochet », a ajouté Gustavo Petro, qualifiant ces dirigeants d’« enfants d’Hitler ».

Dans un dernier message, à tonalité plus personnelle et poétique, le président colombien a évoqué le poète chilien Pablo Neruda. « Prenez soin de la tombe de Neruda », a-t-il écrit, faisant référence à un message qu’il affirme avoir été censuré. « J’étais près de sa tombe et dans sa maison (…) je voyais le ciel étoilé et les étoiles scintiller en bleu au loin, mais je ne me suis pas senti abandonné du tout. »

Ces déclarations ont provoqué de vives réactions, tant au Chili qu’à l’international, certains dénonçant des propos excessifs et d’autres saluant une prise de position ferme face à l’extrême droite. À Santiago, l’équipe de José Antonio Kast n’a pas encore réagi officiellement aux déclarations du président colombien.

Copyright © 2025 Lakayinfo. Tous droits réservés. Contact : lakayinfo47@gmail.com WhatsApp : +33 749137898 | Newsphere par AF themes.

En savoir plus sur .

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Poursuivre la lecture