Corruption en Haïti : Le RHAJAC dénonce l’inefficacité de l’ULCC et exige des réformes pour une justice indépendante.-
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Le Réseau Haïtien des Journalistes Anti-corruption (RHAJAC) tire la sonnette d’alarme face à l’inefficacité chronique de l’Unité de Lutte contre la Corruption (ULCC). Depuis sa création il y a vingt ans, l’ULCC a produit environ 90 rapports de corruption, mais seuls un maigre jugement de condamnation a été prononcé. Cette situation préoccupante place Haïti au sommet des pays les plus corrompus de la Caraïbe, un triste record qui témoigne de la faiblesse structurelle de la lutte contre la corruption dans le pays.
Le RHAJAC souligne que pour relancer et renforcer cette lutte, des mesures radicales doivent être prises. Parmi celles-ci, la révision du décret créant l’ULCC est jugée cruciale. Il est impératif de nommer à la tête de cette institution une personne compétente, impartiale, et non corrompue, avec un mandat d’au moins 10 ans, afin de garantir la stabilité et l’efficacité de ses actions. De plus, la justice doit impérativement être rendue indépendante. Pour ce faire, les Commissaires du gouvernement devraient bénéficier eux aussi d’un mandat de 10 ans, ce qui leur permettrait d’agir sans crainte de représailles politiques.
Le RHAJAC met en garde contre l’inaction : sans ces réformes indispensables, les rapports de l’ULCC continueront d’être ignorés, privant ainsi le pays de la justice nécessaire pour condamner corrompus et corrupteurs. Le réseau réaffirme son engagement indéfectible dans la lutte contre la corruption en Haïti, et promet de dénoncer toute manœuvre visant à politiser ou affaiblir les efforts anti-corruption du pays.
Djovany Michel,
Journaliste anti-corruption et secrétaire général du Réseau Haïtien des Journalistes Anti-corruption
03 septembre 2024
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