Dans une lettre ouverte, Claude Joseph et le Parti EDE demandent à leur représentant, le Ministre de la Défense, de se retirer des Conseils des Ministres en présence des trois membres du CPT impliqués dans la corruption.-
Dans un geste marquant son engagement sans faille contre la corruption, le leader du parti Les Engagés pour le Développement (EDE), Claude Joseph, a officiellement demandé à son représentant au gouvernement, le ministre de la Défense Marc Antoine Berthier, de suspendre sa participation aux réunions du Conseil des ministres en présence des trois membres du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) soupçonnés de corruption dans le scandale de la Banque Nationale de Crédit (BNC).

Le Comité Directeur National (CDN) du parti EDE a adressé une lettre formelle à M. Berthier, précisant que cette décision est non seulement un acte symbolique de désapprobation, mais également une réponse directe aux révélations inquiétantes qui continuent d’émerger concernant ce scandale. Le parti a fait valoir que, selon l’article 2 du décret du 10 avril 2024, « nul ne peut faire partie du CPT s’il fait actuellement l’objet d’une accusation ou d’une poursuite pénale, ou s’il a été condamné dans une juridiction. » Avec l’ouverture récente de l’instruction judiciaire sous la direction du juge Benjamin Felismé, cette clause est désormais applicable aux membres du CPT impliqués.
Claude Joseph, en tant que figure de proue de la lutte contre la corruption au sein des plus hautes instances de l’État, a fermement déclaré que le parti EDE se battrait pour l’intégrité et la transparence dans toutes les affaires de l’État.
Dans ce sens, il a affirmé : « Nous ne permettrons pas que nos représentants partagent le même espace de travail avec ceux qui trahissent la confiance publique. » Le parti entend ainsi envoyer un signal fort aux institutions gouvernementales, réitérant que l’intégrité est une condition non négociable pour la transition du pays.
Cette prise de position, tout en étant une démarche audacieuse dans la politique haïtienne actuelle, souligne la volonté de Claude Joseph de purger l’État de tout élément compromettant la bonne gouvernance.