Les trois inculpés du CPT exigent le ministère de la Justice pour se blanchir dans le scandale des 100 millions de gourdes, tandis que Leslie Voltaire et FANMI LAVALAS revendiquent le ministère des Affaires étrangères pour contrôler le pouvoir en Haïti.-
2 min readLa récente rencontre entre le Premier ministre Garry Conille et le (CPT) s’est achevée en laissant planer un doute inquiétant sur l’avenir politique d’Haïti. Selon des sources proches des discussions, les membres influents du CPT, impliqués dans le scandale financier des 100 millions de gourdes, auraient exercé des pressions pour obtenir le contrôle du ministère de la Justice, espérant ainsi blanchir leurs propres inculpations. En parallèle, Leslie Voltaire et FANMI LAVALAS exigent le ministère des Affaires étrangères, cherchant à étendre leur influence et à consolider leur pouvoir.
Les exigences du CPT ne s’arrêtent pas là. En plus du remplacement immédiat du ministre de la Justice Carlos Hercule, à peine 24 heures après que le juge d’instruction Benjamin Félismé a convoqué plusieurs d’entre eux, les membres du CPT réclament également la destitution de la ministre des Affaires étrangères, Dominique Dupuy, et demandent un remaniement ministériel pour prendre le contrôle des ministères clés, notamment de l’Intérieur, des Finances, et de la Santé publique. Cet empressement dans leurs revendications soulève des questions sur leurs intentions réelles et alerte sur une possible tentative de prise de contrôle déguisée de l’État.
Pour de nombreux observateurs, la stratégie du CPT incarne une forme de corruption déguisée, visant à protéger les intérêts personnels de ses membres tout en détournant les institutions étatiques à leur profit. Derrière la façade d’une “transition” politique, cette coalition de “corrompus politiques traditionnels” semble se préparer à prendre les rênes du pouvoir absolu, malgré les principes de transparence et de justice que devraient incarner les institutions haïtiennes.
L’enjeu de cette manœuvre est de taille. En imposant un contrôle total sur le ministère de la Justice, les trois inculpés du CPT espèrent freiner les enquêtes et éviter des poursuites judiciaires pour leurs actes. De leur côté, Leslie Voltaire et FANMI LAVALAS semblent viser une mainmise diplomatique, réclamant le ministère des Affaires étrangères pour diriger la politique internationale d’Haïti selon leurs propres intérêts.
Cette pression intense pour remodeler le gouvernement, en s’emparant des ministères stratégiques, ressemble fortement à une tentative de coup d’État progressif. Pour Haïti, céder à ces demandes reviendrait à sacrifier la justice et la démocratie sur l’autel de la corruption et des ambitions personnelles. Le Premier ministre Garry Conille est désormais face à une décision cruciale : céder aux exigences du CPT et de FANMI LAVALAS, ou défendre l’intégrité des institutions haïtiennes pour éviter une prise de pouvoir insidieuse.