Démission stratégique au Cap-Haïtien : le faux héros qui s’enfuit avant d’être cité parmi les magistrats corrompus
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Coup de théâtre dans le milieu judiciaire capois : à quelques jours seulement de la publication de la liste officielle des juges certifiés par le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ), un juge d’instruction du tribunal de Première instance du Cap-Haïtien vient de jeter l’éponge.
Une démission qui n’a rien d’un acte de dignité, mais tout d’une fuite calculée.
Cet homme, ancien candidat malheureux à la députation, reconverti en magistrat après son échec politique, s’était taillé une place dans la justice locale, d’abord juge de paix, puis juge d’instruction.
Mais derrière cette ascension se cache une réalité bien moins reluisante : des soupçons de magouilles, d’abus de pouvoir et de favoritisme dans une affaire foncière trouble, communément appelée une histoire de « terre dechouquée ».

Selon des informations crédibles, le CSPJ l’aurait informé officieusement qu’il ne serait pas certifié en raison de ce dossier sulfureux. Au lieu d’affronter les faits comme un homme d’honneur, il a préféré prendre les devants et quitter la scène, espérant ainsi tromper l’opinion publique et détourner la honte.
Une stratégie bien rodée : se faire passer pour une victime politique avant que la vérité n’éclate. En se drapant dans le manteau de la persécution, ce juge tente déjà de préparer son discours d’innocence, persuadé que quelques cris de « persécution politique » suffiront à faire oublier les soupçons de corruption qui pèsent sur lui.
Mais au Cap-Haïtien, personne n’est dupe.
Dans les rues comme dans les milieux judiciaires, la nouvelle fait grincer des dents.
« C’est une honte pour la ville, une gifle à la justice ! » s’indigne un citoyen capois.
D’autres dénoncent un homme qui, après avoir profité du système, cherche maintenant à échapper à la justice et à sauver sa réputation sur le dos de la vérité.
Cette démission précipitée n’est donc pas un acte de courage, mais une manœuvre pitoyable. Car si son nom figure, comme tout le laisse croire, parmi ceux des magistrats corrompus ou incompétents, il ne pourra plus se cacher derrière le paravent de la politique.
Les masques tomberont, et avec eux, le vernis d’un juge qui croyait pouvoir tromper tout un peuple.
Alors que le CSPJ s’apprête à publier la liste des certifiés, la tension monte dans les tribunaux.
Si d’autres suivent ce triste exemple, le public aura compris : le ménage commence enfin dans la magistrature, et ceux qui crient le plus fort à la persécution sont souvent ceux qui ont le plus à se reprocher.
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