10 novembre 2025

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Huit scénarios pour rester au pouvoir, zéro élections : Edgard Leblanc et le CPT jouent avec la démocratie et tracent la voie d’un coup d’État politique déguisé 

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(Lakayinfo) – À l’exception d’Emmanuel Vertilaire, qui a déclaré que son mandat prendra fin le 7 février 2026, tous les autres membres du CPT cherchent à se maintenir au pouvoir.

Port-au-Prince, Scoop FM – À mesure que s’approche le 7 février 2026, date censée marquer la fin de la transition, le Conseil présidentiel de transition (CPT) semble loin de vouloir lâcher les rênes du pouvoir.

Selon des informations exclusives obtenues par Scoop FM, Edgard Leblanc Fils, coordonnateur du Conseil, a soumis un document détaillant huit scénarios destinés à définir ce que certains appellent déjà « la survie politique du CPT ».

Les huit chemins vers une prolongation déguisée

Présenté lors d’une réunion stratégique, le document d’Edgard Leblanc Fils offre plusieurs pistes — toutes conduisant à une même conclusion : le maintien du Conseil sous une forme ou une autre.

En voici les grandes lignes :

1-Maintenir les quatre coordonnateurs actuels : Edgard Leblanc, Lesly Voltaire, Fritz Jean et Laurent Saint-Cyr.

2-Laisser un seul coordonnateur poursuivre la transition.

3-Nommer une personnalité issue de la société civile à la tête de la transition.

4-Choisir un juge de la Cour de cassation comme président.

5-Reconduire les neuf membres du CPT après le 7 février.

6-Limiter la direction à trois conseillers : Emmanuel Vertilaire, Gérald Gilles et Smith Augustin.

7-Conserver Gilles, Vertilaire et Smith, épaulés par les deux observateurs du CPT.

8-Dissoudre le Conseil, mais confier la transition au Premier ministre, sans nouvelles garanties démocratiques.

Derrière ces options, beaucoup voient une tentative de manipulation institutionnelle pour prolonger un pouvoir sans légitimité électorale.


première tentative

Il est frappant, et lourd de sens, qu’aucun des huit scénarios présentés par Edgard Leblanc ne propose une issue par les élections, alors que l’organisation d’élections faisait partie des missions affichées du CPT. En clair : au moment même où le pays réclame une sortie démocratique par le vote, le document de Leblanc évacue cette option. C’est une trahison de la vocation même de la transition. Si le Conseil refuse de faire de l’élection la priorité, qui mieux que le peuple haïtien pour reprendre en main son destin ? Le peuple doit prendre ses responsabilités : s’il reste passif, tout ira de mal en pire et le pays risque de basculer vers l’effondrement institutionnel et social.

Vertilaire, l’exception dans un Conseil accroché au fauteuil. Seul contre presque tous, Emmanuel Vertilaire s’est démarqué de ses collègues.

Il a publiquement réaffirmé que son mandat prendra fin le 7 février 2026, conformément à l’accord initial.

Une position rare dans un Conseil où l’appétit du pouvoir semble avoir remplacé la mission de transition.

Pendant que Vertilaire défend la parole donnée, d’autres conseillers cherchent, selon plusieurs sources, à redéfinir la transition pour y rester encore, sous prétexte de « stabiliser le pays ».

Pour beaucoup d’Haïtiens, il ne s’agit là que d’une excuse commode pour retarder les élections et préserver des privilèges politiques.

Le peuple ne veut plus de manœuvres

Sur les ondes de Scoop FM, la colère gronde.

Lors d’une ligne ouverte explosive, une écrasante majorité d’auditeurs ont dénoncé les scénarios du CPT et exigé le départ collectif des conseillers au 7 février 2026.

Les appels se suivent et se ressemblent :

« Le CPT n’a plus de légitimité. Il doit partir avec la date qu’il a lui-même fixée », a martelé un auditeur de Carrefour.

Cette rupture entre le pouvoir transitoire et la volonté populaire expose une réalité troublante : le peuple n’est plus représenté, et le Conseil présidentiel semble s’accrocher à un mandat que personne ne veut prolonger.

Un Conseil discrédité, une transition à bout de souffle

La publication du document d’Edgard Leblanc Fils n’est pas anodine.

Elle illustre la crise interne d’un Conseil divisé, fragilisé par les ambitions personnelles et la méfiance du public.

Dans les rues comme sur les ondes, les Haïtiens dénoncent une transition sans boussole, transformée en instrument de pouvoir.

À quelques mois du 7 février, la question n’est plus de savoir comment le CPT compte finir son mandat, mais jusqu’où il osera aller pour le prolonger.

Le peuple haïtien, lui, a déjà tranché : le 7 février 2026 doit marquer la fin du CPT, pas le début d’une nouvelle imposture politique.

Scoop FM et Lakay Info

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