Rudy Sanon fanfaronne : en voulant paraître fort et au-dessus de la pitié, il admet que lui et Pierre Espérance font partie de ceux qui rendent Haïti invivable

Sa façon de s’exprimer, pleine de défi et de force, devait faire oublier l’incident humiliant de l’aéroport. Mais ce discours, censé lui donner de la hauteur, se retourne contre lui : il avoue indirectement que ses actions, tout comme celles de Pierre Espérance, participent à maintenir Haïti dans un climat de peur, de violence et de désespoir.

Rudy Sanon semble avoir donné raison à ce citoyen qui, récemment, n’a pas hésité à les malmener lui et Pierre Espérance dans un aéroport, alors qu’ils profitaient d’un petit séjour au Canada. La scène, devenue virale, soulève encore une fois la question : que valent vraiment ces « figures publiques » face au peuple ?

Pendant plusieurs jours, Rudy Sanon a tenté tant bien que mal de camoufler ce scandale. Mais le résultat est clair : l’image du « pitbull » autoproclamé s’effondre, laissant place à celle d’un caniche incapable de réagir, même lorsqu’il se fait bousculer aux côtés de Pierre Espérance.

Dans son traditionnel live Facebook, Sanon a tout de même déclaré :

« Tu n’es peut-être pas aux commandes de l’État, mais tu fais partie de ceux qui dirigent le pays par tes actions. »

Une phrase lourde de sens. Car si aujourd’hui le groupe armé Viv Ansanm sème la terreur en Haïti, nombreux sont ceux qui rappellent que Pierre Espérance porte une part de responsabilité. Après tout, c’est lui qui, à travers ses rapports, aurait contribué à propulser Jimmy Chérizier alias « Barbecue » , un ex-policier accusé de massacres, notamment à Grand Ravine, au rang de figure incontournable.

De son côté, Rudy Sanon n’est pas en reste. Parrain d’un groupe armé (brigad) à Canapé-Vert dirigé par un policier nommé Samuel, il s’en vante régulièrement et défie même ses rivaux de venir le provoquer sur son « territoire ».

Ironie du sort : lors de leur escapade canadienne, Rudy et Pierre ont tenté de passer incognito, habillés comme de simples « bòs mason ». Un camouflage vestimentaire qui n’a trompé personne… mais qui, avouons-le, avait un certain style.