Gustavo Petro, ancien terroriste du M-19, accueilli en grande Pompe à Jacmel : Une décision scandaleuse pour Haïti.-

par Blaise Robelto Flanky

Le 22 janvier prochain, Haïti accueillera en grande pompe Gustavo Petro, l’ancien membre du groupe terroriste M-19, un événement qui soulève des interrogations profondes sur les valeurs de justice et de morale qui devraient guider notre pays. La visite du président colombien à Jacmel est une honte, une offense à la mémoire de toutes les victimes des actes terroristes du M-19, et un affront à la dignité des Haïtiens.

Rappelons qu’en 1985, Petro, alors membre du groupe M-19, a été impliqué dans des actions sanglantes, dont la prise du Palais de Justice en Colombie, un attentat qui a coûté la vie à près de 100 innocents, y compris des juges et des civils. C’était un groupe qui, dans un acte de violence aveugle, a cherché à renverser l’ordre établi, prenant des otages et semant le chaos dans le pays. L’implication directe de Petro dans ces événements est indéniable, et pourtant, c’est ce même homme qui se voit offrir un accueil triomphal par un Haïti en crise.

En 1990, après un accord de paix, le M-19 s’est transformé en un parti politique légalisé, mais cela n’efface en rien les atrocités commises. Aujourd’hui, Gustavo Petro est un président, certes, mais il demeure une figure controversée, dont l’histoire est marquée par la violence. Sa présence en Haïti est d’autant plus dérangeante lorsqu’on sait que des établissements publics, privés et scolaires seront fermés dans la ville de Jacmel pour cette occasion. Cette décision de fermer des écoles et de suspendre les activités pour célébrer la venue d’un ancien terroriste est d’une absurdité inouïe. Quelle honte de fêter un homme qui, dans son passé, a contribué à la souffrance de tant d’innocents.

Mais ce n’est pas tout. Ce geste envoie un message des plus dangereux à la jeunesse haïtienne et à la communauté internationale. Il normalise la glorification de la violence et du terrorisme, et cela en plein cœur d’un Haïti déjà fragilisé par ses propres luttes internes. Au lieu de célébrer des figures de paix, de justice et d’intégrité, Haïti choisit de donner une tribune à un homme dont les actions passées sont incompatibles avec les principes fondamentaux de la démocratie et des droits humains.

L’accueil de Petro à Jacmel est également une occasion pour certains responsables politiques haïtiens, comme Leslie Voltaire et le Premier ministre Didier Fils Aimé, de renforcer une coalition douteuse, “VIV ANSANM”, dont les valeurs et les objectifs restent flous. À travers ce geste, ils semblent vouloir célébrer l’alliance entre un ancien terroriste et un pays qui peine à trouver la paix. Est-ce cela le message que Haïti veut transmettre au monde ? Que la violence et le terrorisme peuvent être pardonnés, mais que les principes de justice et de responsabilité sont facilement ignorés ?

Ce n’est pas ainsi que l’histoire d’Haïti doit se construire. Haïti mérite mieux que cela. Le pays mérite de célébrer des héros de la liberté, des défenseurs des droits de l’homme, et des modèles d’intégrité. Non pas des individus dont le passé est marqué par la violence et le terrorisme. La visite de Gustavo Petro à Jacmel est un affront à ces idéaux et une gifle à ceux qui ont payé de leur vie pour la paix et la démocratie.

Dans un pays en pleine tourmente, Haïti ne peut pas se permettre d’embrasser une figure aussi controversée. C’est une décision qui devrait être réexaminée, car elle risque de semer davantage de divisions et d’encourager la normalisation de la violence au lieu de promouvoir des valeurs de paix et de réconciliation. Le 22 janvier, Haïti devrait se souvenir des sacrifices des siens, et non glorifier ceux qui ont choisi la voie de la terreur.