JACKY CANTAVE & LUCKSON SAINT-VIL : LES DEUX FOSSOYEURS DE LA VÉRITÉ, QUAND LES FABRICANTS D’ASILE VEULENT JOUER AUX JUSTES…

Il y a des moments dans l’histoire d’un pays où l’indécence atteint des sommets tels qu’elle devient presque artistique. L’interview de Jacky CANTAVE, réalisée par son complice Luckson SAINT-VIL, appartient à cette catégorie. C’est un chef-d’œuvre d’hypocrisie, une symphonie de mensonges recyclés, un numéro d’équilibriste entre amnésie volontaire et auto-sainteté improvisée.

Deux hommes, deux micros, deux anciens journalistes de Radio Télévision Caraïbes, deux visas bien obtenus, et un seul objectif. Faire oublier ce qu’ils ont été pour se redessiner en gardiens de la morale nationale.

Soyons sérieux. Ce n’est pas une interview. C’est une tentative de résurrection éthique, un lavage à haute pression de deux consciences sales qui s’imaginent pouvoir redevenir blanches après des années de compromissions.

L’EXIL COMME COMPÉTENCE PROFESSIONNELLE

On parle ici de deux spécialistes du roman d’asile. Deux architectes du récit victimaire à usage consulaire. Deux hommes qui ont quitté le pays non par courage politique, mais par une stratégie narrative.

Avant de devenir l’un des rouages du duo Martelly-Lamothe, Jacky CANTAVE était pourtant une voix familière de Radio Télévision Caraïbes, tout comme Luckson SAINT-VIL.

Ils maîtrisent donc parfaitement bien les mécanismes médiatiques qu’ils manipulent aujourd’hu avec finesse. Et voilà que Jacky CANTAVE raconte maintenant que sous l’administration Martelly-Lamothe, des journalistes et politiciens critiquaient le pouvoir le jour et venaient s’agenouiller la nuit au Palais National.

Sans blague, Jacky CANTAVE ? Il décrit un système qu’il a servi, fréquenté… et dont il a profité ? Il faut beaucoup d’audace, ou d’amnésie, pour dénoncer un mécanisme dont on a été le bénéficiaire attitré, le relais enthousiaste, et la courroie de transmission docile.

LA GRANDE GESTICULATION MORALE DU RETOURNÉ

La scène est très grotesque. Jacky CANTAVE, qui a traversé toutes les strates du pouvoir rose, veut maintenant aujourd’hui jouer de la trompette de la vérité. Et Luckson SAINT-VIL, l’homme au visa cousu en main, tient le rôle du confesseur compatissant, contrôlant soigneusement le récit. Le problème n’est même pas qu’ils mentent. Le problème, c’est qu’ils mentent mal.

Jacky CANTAVE refuse de citer les noms des soi-disant journalistes nocturnes pour éviter de nouveaux ennemis. Et pour cause s’il devait citer des noms, le premier serait le sien, le second, celui de Luckson SAINT-VIL, son comparse de l’époque à RTVC. L’indignation est sélective. La mémoire est trouée, car la vérité est optionnelle.

LE RÉVISIONNISME VERSION PODCAST

Ce n’est pas un témoignage. C’est un révisionnisme personnel, un récit taillé sur mesure pour un public qui n’a pas les archives sous la main. Un exercice désespéré de réhabilitation morale pour tenter de redevenir fréquentables dans les salons diasporiques.

La vérité est simple. Jacky CANTAVE n’a pas fui le pays. Il a fui ses responsabilités. Et Luckson SAINT-VIL n’a pas changé de continent, il a simplement changé de décor.

LES AUTRES SONT COUPABLES, MAIS JAMAIS EUX

Le moment le plus indécent de l’interview survient lorsque Jacky CANTAVE, gonflé de sa nouvelle posture de pénitent, explique ce qu’il voyait le soir chez le président dévergondé Michel Joseph MARTELLY. Mais pourquoi ne cite-t-il personne ?
Parce que citer des NOMS, c’est ouvrir un miroir, et les miroirs ne sont jamais les amis des imposteurs. Ils veulent dénoncer… sans s’inclure.

Accuser… sans assumer. Moraliser… sans s’excuser. Condamner… sans jamais dire ce qu’ils ont fait. La lâcheté a rarement produit un spectacle aussi discipliné.

L’INDÉCENCE ABSOLUE

Après avoir collaboré avec les pires dérives politiques, après avoir participé, directement ou indirectement, à l’effondrement institutionnel du pays, ces hommes viennent aujourd’hui jouer au tribunal de l’éthique. Depuis un exil confortable, ils parlent de trahison nationale comme s’ils n’avaient pas eux-mêmes contribué à la faillite morale du pays.

Mais voici la vérité. On ne devient pas un sage parce qu’on change de fuseau horaire. On ne devient pas honnête parce qu’on traverse un océan. On ne devient pas pur parce qu’on s’exile. On devient simplement… plus loin. Et parfois, plus lâche.

Ce qu’ils appellent « DÉNONCIATION » n’est qu’un dernier souffle médiatique. Ce qu’ils appellent « VÉRITÉ » n’est qu’une tentative de blanchiment personnel.

Ce qu’ils appellent « COURAGE » n’est qu’un calcul de visibilité. Jacky CANTAVE et Luckson SAINT-VIL ne témoignent pas. Ils se justifient. Ils ne révèlent pas. Ils se lavent. Ils ne dénoncent pas.Ils négocient leur réhabilitation.

Et dans un pays à vif et émotionnel, c’est une insulte supplémentaire. Une infamie de trop. Une gifle de plus sur une Nation qui saigne encore.

Amos CINCIR
Serviteur de l’Empire d’Hayti-Afrique
Ambassadeur du Royaume
24 Novembre 2025