Une mission de la Caricom se rendra en Haïti ce lundi 27 février 2023.-

Le Dr Amery Browne, ministre des Affaires étrangères et de la Caricom, a déclaré lors d’un briefing après le Cabinet, au Diplomatic Centre à St Ann’s le jeudi 23/02 2023, qu’une mission spéciale de la Caricom était prévue en Haïti pour parler à toutes les parties (le gouvernement, les partis politiques et la société civile), mais qu’il était prématuré de parler de l’envoi de troupes. Cette décision avait été prise lors de la 44e réunion régulière des chefs de gouvernement de la Caricom aux Bahamas la semaine dernière.

« Une décision clé prise par les chefs de gouvernement de la Caricom aux Bahamas a été de lancer une mission spéciale en Haïti pour avoir des réunions préliminaires avec un certain nombre d’acteurs clés », a-t-il déclaré.

Il a ajouté que la mission était prévue pour le lundi 27 février et que Trinidad et Tobago y participeraient en la personne de l’ancien ministre des Affaires étrangères et de la Caricom, Denis Moses, qui était le haut-commissaire de TT au Canada et qui était fluent en français et avait une certaine expérience avec les acteurs haïtiens, ainsi qu’un membre de la force de défense (TTDF).

« Cette équipe spéciale sera installée aux Bahamas et sera ensuite transportée des Bahamas en Haïti par la force de défense bahamienne. »

Des Canadiens participeraient également à une mission Caricom-Canada pour rencontrer les acteurs haïtiens, ces derniers pourraient également participer à une réunion de suivi en Jamaïque. Browne a déclaré que l’objectif de la mission était de traiter la situation en Haïti le plus rapidement possible.

Interrogé sur l’offre de la Jamaïque d’envoyer des soldats en Haïti, Browne a ajouté : « Je dirais avec tout le respect que la question des troupes et des bottes sur le terrain à ce stade est un peu prématurée. »

Il a précisé que le Premier ministre intérimaire haïtien, Henry, avait participé aux discussions lors de la réunion des chefs de la Caricom. « Ce que la région a clairement indiqué, c’est que la solution à la crise doit être dirigée par les Haïtiens.

Ceux d’entre nous qui sont en périphérie et qui pourraient appeler à l’envoi de troupes, etc., il est un peu prématuré pour nous d’en arriver là.

C’est l’un des domaines qui sera discuté lors de ces consultations avec les acteurs et nous verrons où vont ces discussions. Il s’agit vraiment de mettre le gouvernement d’Haïti tel qu’il se présente actuellement, le service de police national d’Haïti, les éléments de l’opposition et d’autres acteurs clés autour de la table et d’analyser quelles seraient les étapes les plus prudentes à suivre.