Cafouillage autour du voyage avorté d’Edgard Leblanc Fils, président du Conseil Présidentiel de Transition, à l’Assemblée Générale des Nations Unies.-

Le voyage du président du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), Edgard Leblanc Fils, à la 79ᵉ Assemblée Générale des Nations Unies a suscité une série de malentendus et de complications diplomatiques. Pour éclaircir la situation, Le Nouvelliste a recueilli des informations auprès de plusieurs sources haut placées, y compris le président Leblanc lui-même.

Contrairement aux rumeurs, il n’y a qu’une seule délégation haïtienne inscrite officiellement pour participer à l’Assemblée Générale, et le président Edgard Leblanc Fils est bien désigné comme chef de cette délégation, conformément aux informations disponibles sur le site officiel des Nations Unies. À ce titre, son badge est déjà prêt à New York, en vue de sa participation à l’événement.

Cependant, la situation s’est compliquée en amont du voyage. Depuis plusieurs jours, les diplomates haïtiens basés à l’ONU ont été informés que le service secret américain ne fournirait pas la protection diplomatique VIP habituellement accordée aux chefs d’État ou aux hauts dignitaires. Cette information a été officiellement communiquée par une lettre du Département d’État américain datée du 20 septembre 2024, avertissant que le président du CPT Leblanc ne bénéficierait pas de cette protection s’il venait à New York.

Le président Edgard Leblanc Fils a confirmé ces faits lors d’un entretien avec Le Nouvelliste, soulignant qu’il attend des explications supplémentaires de la part des ambassadeurs haïtiens aux États-Unis et à l’ONU. Il a également indiqué que le CPT a formellement demandé que ces ambassadeurs soient rappelés pour consultations.

« J’espère des explications ce mardi de nos ambassadeurs à l’ONU et aux USA. Le CPT a demandé de les rappeler », a déclaré Edgard Leblanc.

Actuellement, aucune décision définitive n’a encore été prise concernant son éventuel voyage à New York, ni sur la personne qui représentera officiellement Haïti le 26 septembre lors de l’Assemblée Générale. Cette incertitude plane alors que le rôle diplomatique et symbolique de Haïti à cet événement est crucial.

En parallèle, il convient de rappeler que la relation historique entre Haïti et ses partenaires africains a été marquée par la visite du président du Nigeria, Nnamdi Benjamin Azikiwe, en Haïti le 26 décembre 1965, accueilli à Port-au-Prince par le président François Duvalier.

Ce cafouillage autour du voyage du président Leblanc pourrait avoir des conséquences politiques et diplomatiques importantes, et la situation reste à suivre de près.

Lenouvelliste & Lakayinfo