DCPJ instrumentalisée ? Alfredo Antoine arrêté pour complot et assassinats, puis remis en liberté
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L’ex-député Alfredo Antoine est désormais libre de ses mouvements. Après plus d’un mois de détention, il a comparu ce vendredi devant le commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, Frantz Monclair. Les accusations pesant contre lui étaient pourtant lourdes : complot contre la sûreté intérieure de l’État, assassinats, association de malfaiteurs, complicité avec les gangs. Malgré cela, le chef du parquet a ordonné sa remise en liberté.
Antoine avait été arrêté le 4 avril 2025 par la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ), une structure généralement chargée des enquêtes criminelles les plus sensibles. Dès son arrestation, plusieurs voix s’étaient élevées pour dénoncer une instrumentalisation politique de la justice. L’affaire relance aujourd’hui une question sensible : la DCPJ agit-elle encore en toute indépendance ou est-elle devenue un outil au service d’intérêts politiques ?
Le timing de l’arrestation, les accusations sans suite judiciaire immédiate et la libération soudaine de l’ancien député alimentent le scepticisme. Dans un contexte de tensions politiques et d’accusations récurrentes de collusion entre certains responsables et des groupes armés, la manière dont sont menées certaines enquêtes interroge sur l’impartialité des institutions judiciaires.
La DCPJ, qui a longtemps joui d’une certaine crédibilité dans la lutte contre le crime organisé, risque de voir sa réputation écornée si elle est perçue comme un bras répressif aux mains du pouvoir. La libération d’Alfredo Antoine, sans qu’aucune charge formelle ne soit retenue contre lui à ce stade, pourrait renforcer la perception d’une justice à géométrie variable.
Reste à savoir si cette affaire sera suivie d’une enquête plus approfondie ou si elle s’ajoutera à la liste des dossiers politiques vite ouverts, vite refermés. La DCPJ peut-elle encore garantir sa neutralité dans un climat aussi instable ?
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