Haïti face à sa vérité : Laurent Lamothe lance “Twòp Abolotcho Politik” pendant qu’Israël Jacky Cantave expose les politiciens et journalistes à double visage
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L’ancien Premier ministre Laurent Lamothe a récemment lancé un avertissement lourd de sens : « TWÒP ABOLOTCHO POLITIK », dénonçant l’une des plaies les plus profondes de notre Haïti chérie. Son constat tombe à un moment où de nouvelles révélations ravivent le débat sur le fonctionnement réel de la sphère politique.
Cette sortie intervient à la suite d’une interview réalisée par Luckson Saint-Vil avec Israël Jacky Cantave, ancien membre de l’équipe de Michel Martelly. Dans ce témoignage direct, Cantave dévoile une réalité troublante :
« Sous l’administration Martelly-Lamothe, il y a des politiciens et des journalistes qui critiquent pendant la journée, et la nuit ils vont voir le président, ils vont voir le Premier ministre. »
— Israël Jacky Cantave
Ces déclarations mettent en lumière un phénomène bien connu mais rarement assumé publiquement : un jeu politique dominé par l’opportunisme, la duplicité et la quête de bénéfices personnels.
Une classe politique mouvante et incohérente
En Haïti, les véritables opposants sont rares, tout comme les vrais partisans. Trop souvent, c’est l’intérêt individuel qui dicte les comportements : on dénonce publiquement, mais on négocie discrètement. Une dynamique qui rend la scène politique presque illisible.
Quand l’intérêt parle, les convictions se taisent. Et parfois, elles disparaissent complètement. Un système qui se mord la queue
Les propos d’Israël Jacky Cantave, conjugués à la réaction de Laurent Lamothe, illustrent le profond malaise qui gangrène la gouvernance du pays.
Une culture politique qui repose davantage sur les arrangements de couloir que sur des positions assumées. Cette instabilité permanente rend difficile toute avancée durable et nourrit la méfiance de la population envers ses dirigeants.
