L’Union européenne sanctionne pour la première fois des banques chinoises en lien avec la Russie
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Dans le cadre de son 18e paquet de sanctions contre la Russie, l’Union européenne a franchi une étape sans précédent : elle a sanctionné pour la première fois deux banques chinoises accusées de soutenir indirectement l’effort de guerre russe en Ukraine.
Les institutions concernées sont la Suifenhe Rural Commercial Bank et la Heihe Rural Commercial Bank, toutes deux situées dans des régions frontalières de la Russie, au nord-est de la Chine. Selon les informations transmises par les services de renseignement européens, ces banques auraient facilité des transactions financières au bénéfice de structures russes impliquées dans le secteur de la défense.
Les autorités européennes affirment que ces établissements ont été délibérément utilisés comme canaux de contournement des sanctions précédentes, permettant à Moscou de maintenir certains flux financiers essentiels à la poursuite de la guerre en Ukraine.
C’est la première fois que l’Union européenne cible des entités financières chinoises, une décision hautement symbolique et potentiellement lourde de conséquences diplomatiques. Elle marque un durcissement clair de la posture européenne face aux réseaux de soutien indirect à la machine de guerre russe, y compris en dehors du continent européen.
Selon un diplomate européen, cette décision vise également à envoyer un signal clair à d’autres acteurs tiers susceptibles d’aider Moscou à contourner les sanctions occidentales : “La neutralité apparente ne saurait masquer une complicité économique indirecte.”
La Chine n’a pas tardé à réagir. Dans un communiqué officiel publié par le ministère chinois des Affaires étrangères, Pékin a dénoncé une “ingérence injustifiée dans ses affaires économiques” et promis des mesures de rétorsion. Les autorités chinoises affirment que ces sanctions sont “non fondées” et nuisent aux relations économiques bilatérales entre la Chine et l’UE.
Cette décision intervient dans un contexte déjà tendu entre l’Occident et la Chine, notamment en matière de commerce, de technologie, et de sécurité. Elle pourrait raviver les débats internes au sein de l’UE sur la dépendance économique vis-à-vis de Pékin, et renforcer l’axe transatlantique en matière de sanctions.
À suivre : les éventuelles contre-mesures de la Chine et les conséquences économiques pour les relations UE-Chine dans les mois à venir.
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