Me André Michel s’aligne sur Marco Rubio : seule une force régionale menée par l’OEA peut sauver Haïti du chaos
Port-au-Prince, 21 mai 2025 — Dans une déclaration publiée sur son compte X, l’homme politique haïtien Me André Michel, représentant de la structure politique SDP / Accord 21 décembre, a salué la demande formulée par les États-Unis à l’Organisation des États américains (OEA) pour qu’elle prenne la tête d’une force régionale destinée à lutter contre les gangs armés en Haïti.
Selon Me Michel, cette démarche de l’administration américaine constitue une reconnaissance claire de l’échec total du Conseil présidentiel de transition (CPT) et du gouvernement actuel à rétablir l’ordre et à protéger la population.
« La décision du Gouvernement américain de demander à l’OEA de prendre la direction d’une force régionale […] est la manifestation de l’échec total du CPT et du Gouvernement », a-t-il écrit.
Me André Michel accuse la gouvernance actuelle d’être « partisane, corrompue jusqu’à la moelle » et « rejetée par la population ». Il estime qu’elle est incapable non seulement de rétablir la sécurité, mais aussi de conduire le pays vers des élections libres et crédibles. Il plaide pour l’émergence rapide d’une nouvelle alternative politique et sécuritaire.
Le secrétaire d’État américain Marco Rubio a récemment déclaré que la situation en Haïti est devenue incontrôlable, et a suggéré un rôle accru de l’OEA, y compris une possible coordination d’une mission régionale pour restaurer la stabilité. Me Michel a exprimé son accord avec cette lecture de la situation.
« Le Secrétaire d’État américain Marco Rubio a raison. La situation sécuritaire est chaotique en Haïti et risque de dégénérer dans les prochains jours si rien n’est fait ! », a-t-il insisté.
Pour lui, Haïti ne pourra pas sortir de l’enfer des gangs sans un soutien international robuste.
Me André Michel a également réaffirmé une position claire de refus de tout dialogue ou compromis avec les groupes armés opérant dans le pays.
« Pas de dialogue avec les gangs ! Pas de négociations avec les gangs ! Pas d’amnistie pour les terroristes ! », a-t-il martelé.
Cette déclaration intervient alors que le pays fait face à une recrudescence des violences et à une paralysie institutionnelle persistante. Elle reflète également une fracture de plus en plus visible entre les acteurs du pouvoir de transition et certaines forces politiques et sociales qui réclament un changement de cap immédiat.
