CE CON IRA CHEZ MACRON: Lettre ouverte au Président Emmanuel Macron
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Destinataire : M. Emmanuel Macron, Président de la République Française
Monsieur le Président,
Je m’adresse à vous en tant que citoyen haïtien, résident en France, tout comme de nombreux autres compatriotes qui, pour des raisons diverses, ont quitté Haïti en raison de la violence, du chaos et de l’instabilité qui ravagent notre pays. Aujourd’hui, Haïti est sous le contrôle des gangs, soutenus par des politiciens corrompus et une élite d’une minorité de 1 % qui domine l’importation des denrées alimentaires.
La situation en Haïti est le résultat d’années de politiques mal orientées, et l’une des causes principales de ce chaos remonte aux années 2000. La légalisation des bandes armées, initiée par Jean-Bertrand Aristide sous le nom d’OP LAVALAS ou Chimères Lavalas, a contribué à établir un climat de terreur dans le pays. Ce même Jean-Bertrand Aristide, l’ancien président d’Haïti, est lié de près à l’homme que vous allez recevoir, Leslie Voltaire, membre du parti Lavalas et actuel membre du Conseil Présidentiel de la Transition (CPT).
Je tiens à rappeler un épisode marquant de l’histoire récente de notre pays : le 6 janvier 2004, le diplomate Claude Bernard Lauture a été enlevé et assassiné par le chef de l’OP LAVALAS, Amaral Duclona, sous l’ombre du pouvoir d’Aristide. Ce crime a été commis sous prétexte que la France, en collaboration avec les États-Unis, aurait orchestré un coup d’État contre Jean-Bertrand Aristide.
Monsieur le Président, je m’interroge sur la finalité de la rencontre que vous allez avoir avec Leslie Voltaire, représentant d’Aristide dans le CPT. Quel est l’objectif de cette entrevue, sachant qu’il n’a aucune légitimité démocratique ? Voltaire, bien qu’il ne soit pas élu, a fait la promotion d’un populisme international en gaspillant plus de 3.8 millions de dollars américains pour organiser la visite de Gustavo Petro, ancien membre du M-19, pour une rencontre de trois heures. Il a également dépensé de l’argent pour réaliser des voyages afin de rencontrer le pape et poursuivre son rêve d’enfance.
Cette rencontre, Monsieur le Président, pourrait malheureusement servir à renforcer la propagande de Lavalas, un groupe qui, par des moyens souvent douteux, tente de façon continue de manipuler l’opinion publique internationale. En effet, l’arrivée de Leslie Voltaire à votre rencontre pourrait être interprétée comme un geste politique visant à vous convaincre que la France devrait assumer une responsabilité dans le remboursement de la dette d’indépendance d’Haïti. Il est essentiel de rappeler que cette question, bien que souvent soulevée par certains défenseurs de Lavalas et d’autres groupes politiques en Haïti, est utilisée comme un levier pour détourner l’attention des véritables enjeux auxquels fait face le peuple haïtien. L’argument du remboursement de cette dette d’indépendance, qui remonte à des décennies, est régulièrement instrumentalisé par les partisans d’Aristide et de son entourage pour justifier une forme de pression sur la communauté internationale, et en particulier sur la France.
Vous savez très bien que Jean-Bertrand Aristide, avec l’aide de Voltaire, cherche à changer la constitution haïtienne et à organiser des élections pour revenir au pouvoir pour un troisième mandat, en dépit du rejet populaire de son gouvernement.
Je ne suis pas certain de la logique derrière cette invitation. Lors de votre dernier discours, vous avez exprimé des réserves quant aux membres du CPT, en les qualifiant de responsables de l’exercice de pression pour remplacer l’ex-Premier ministre Gary Conille. Ce dernier avait empêché les membres du CPT de piller les ressources de l’État haïtien.
Monsieur le Président, je vous exhorte à faire preuve de discernement dans vos relations avec ces individus. La situation en Haïti est complexe, mais il est essentiel de prendre en compte les souffrances réelles du peuple haïtien, qui aspire à la paix, à la justice et à un avenir libre de l’influence des gangsters et des politiciens corrompus.
Je vous informe également que cette lettre vous sera envoyée officiellement à votre bureau avant l’arrivée du représentant de Jean-Bertrand Aristide, afin de vous offrir toute la clarté nécessaire sur les préoccupations soulevées par de nombreux Haïtiens, y compris ceux résidant en France.
Dans l’attente d’une prise de décision éclairée de votre part, je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma plus haute considération.
Blaise Robelto Flanky
Citoyen haïtien, résident en France
blaiserobelto.f@gmail.com
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