Haïti-Crise: Un sit-in devant les locaux du CEP pour exiger le respect de la constitution et de la loi Électorale.-

À l’initiative de plusieurs organisations sociopolitiques et citoyennes, plusieurs dizaines de manifestants ont organisé, ce lundi 27 Janvier 2020, un sit-in devant les locaux du CEP à Petionville pour presser les Conseillers Électoraux à se prononcer sur la décision inconstitutionnelle et unilatérale de Jovenel Moïse de renvoyer deux tiers(2/3) du Sénat de la République tout en faisant fi de la loi électorale et du certificat que détiennent les Sénateurs concernés.

Ils en ont profité pour dénoncer l’ingérence du Secrétaire d’état américain Mike Pompeo dans les Affaires sociopolitiques du Pays; suite à ses déclarations, sans une lecture réaliste pressante de la situation, concernant l’organisation des élections dans le Pays.

Lançant des slogans hostiles aux Conseillers Électoraux et à Jovenel Moïse, les protestataires ont clairement ordonné aux Conseillers de trancher sur ce cas de contestation post-électorale en vue d’éviter au Pays une crise politique plus aiguë qui pourra déboucher sur un « Dechoukay » généralisé. Pancartes en main, Bande à Pieds, soliste, l’ambiance a été d’une grande singularité et impressionnait les autorités qui ont dû faire appel à des agents du Corps d’Intervention et de Maintien d’Ordre (CIMO) pour gérer les périmètres du conseil.

Les protestataires qui dénoncent les errements de Jovenel Moïse à la tête du pays pronostiquent déjà la reprise incessante des mobilisations visant à capoter ce régime à travers le Pays.

Pour eux, l’ère de la dictature est révolue et Jovenel Moïse, quoique supporté aveuglement par l’USA, ne pourra diriger le pays par décret. « Se pral lagè, e n’ap mache pran yo.. » a déclaré un manifestant sous l’égide de la colère.

Entre-temps des gangs armés autrefois utilisés par le pouvoir en place sont dans la nature en train d’enlever, kidnapper, tuer, piller, voler sans avoir à s’inquiéter de rien.

Et, à quand la reprise des mobilisations populaires pour revendiquer un mieux-être collectif? Attendons voir.

Blaise Robelto Flanky

LAKAYINFO