9 octobre 2024

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Une critique du rapport de l’ONU : Examen des allégations impliquant Michel Martelly, Youri Latortue, Renold Deeb, Victor Prophane pour leur collusion avec des chefs de gangs, ainsi que Laurent Lamothe dans une affaire de détournement de fonds.-

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Je tiens à souligner que je n'ai aucune animosité envers les enquêteurs de l'ONU, le journaliste Johny Ferdinand ni envers les personnes qui pourraient être choquées par mon analyse. Mon objectif est de rester cohérent et professionnel dans ma démarche d'information et de discussion. Je respecte le travail des enquêteurs et les opinions diverses qui peuvent émerger de cette analyse.

Johnny Ferdinand, le journaliste que nous admirons grandement pour son travail, semble parfois manquer l’occasion de maintenir un équilibre dans ses éditoriaux matinaux sur les ondes de Radio Caraïbes FM. ses éloges inconditionnels pour les enquêteurs de l’ONU.

Après une lecture attentive du document de 158 pages de l’ONU, j’ai choisi de mettre en lumière certaines lacunes apparentes ou potentielles de paresse intellectuelle dans le traitement des allégations contre d’anciennes personnalités politiques et un homme d’affaires influent. Ce rapport met en lumière les noms de l’ancien président Michel Martelly.

Analyse Critique du Rapport de l’ONU : Un Regard sur les Allégations Impliquant Michel Martelly, Youri Latortue, Laurent Lamothe et Renold Deeb.

Joseph Martelly, de l’ancien sénateur Youri Latortue, de l’ancien Premier ministre Laurent Lamothe et de l’homme d’affaires Renold Deeb. Il est impératif de faire preuve de vigilance lors de l’examen des conclusions de cette enquête de l’ONU, en tenant compte des possibles erreurs et omissions dans le traitement de ces allégationsenquêteurs de l’ONU peuvent parfois donner l’impression qu’il les considère comme des anges, sans tenir compte des critiques constructives nécessaires pour évaluer objectivement un rapport. Un véritable journalisme implique également de questionner et d’analyser, même les acteurs clés tels que les enquêteurs de l’ONU, afin de garantir une perspective équilibrée et informée.

Michel Joseph Martelly

Ancien Président Michel Haitien, Joseph Martelly

Selon les enquêteurs de l’ONU, des allégations sérieuses entourent Michel Martelly, ancien président d’Haïti, concernant son implication présumée dans la création et le soutien du gang connu sous le nom de Base 257. Ce gang aurait été financé et armé pour servir de force visant à entraver les manifestations contre le pouvoir à Pétion-Ville, en particulier à partir de 2014. Les activités de ce gang sont souvent associées à des actes criminels graves, dont des meurtres, des enlèvements, des vols, et le trafic de drogue.

Martelly est également accusé d’avoir utilisé des intermédiaires, parmi lesquels des fondations ou des membres de sa garde rapprochée, pour établir des connexions avec d’autres gangs. Par exemple, Arnel Joseph, ancien chef du gang de Village de Dieu, a affirmé qu’il entretenait régulièrement des contacts avec un intermédiaire travaillant au sein de l’unité de protection rapprochée de Martelly. Selon Joseph, cet intermédiaire lui aurait fourni des armes à feu et d’importantes sommes d’argent.

De même, dans une vidéo, Ti Lapli, actuel chef du gang de Grand Ravine, a révélé que l’ancien président aurait fourni un fusil Galil 5,56 mm, appartenant à la police, à Tet Kale, ancien chef du gang de Grand Ravine, ainsi qu’un fusil similaire à Chrisla, chef du gang Ti Bois. Après l’assassinat de Tet Kale, Ti Lapli aurait récupéré l’arme.

Il est de notoriété publique qu’en Haïti, certains candidats politiques doivent obtenir l’approbation de chefs de gangs pour mener leur campagne électorale en toute sécurité, notamment dans certaines communes de la région métropolitaine. Les allégations soulevées contre Martelly suscitent des préoccupations quant à son éventuelle implication dans l’ascension de ces groupes criminels. Cependant, il est important de noter que, malgré ces allégations, les enquêteurs de l’ONU n’ont pas encore révélé tous les acteurs impliqués, notamment les financiers et les créateurs du gang 400 Mawozo Ce gang a été responsable d’actes de terrorisme, y compris l’enlèvement de 17 missionnaires américains en octobre 2021.

Il convient également de mentionner qu’il existe de nombreux chefs de gangs, ainsi que d’autres individus qui soutiennent financièrement ces groupes criminels, que ce soit par des contributions en nature ou en espèces. Il est impératif que les noms de ces acteurs soient inclus dans la liste des personnes concernées. En outre, étant donné que plus de 200 gangs opèrent en Haïti, il est nécessaire d’identifier de manière précise et exhaustive leurs créateurs. Nous appelons instamment les enquêteurs de l’ONU à poursuivre leur travail avec le plus grand sérieux et la plus grande transparence. Bien que certaines allégations aient été rendues publiques, il est impératif que l’ensemble des acteurs impliqués dans le financement des gangs en Haïti soient identifiés et rendus publics.

Nous demandons également si les enquêteurs ont eu l’occasion de rencontrer Jean Rebel Dorcéna de la Commission Nationale de Désarmement, de Démantèlement et de Réinsertion (CNDDR) pour discuter des 11 familles qui financent les gangs dans le pays, une information qui n’a jamais été divulguée au public. Le peuple haïtien attend avec une grande impatience la révélation des noms des 11 familles qui ont soutenu financièrement les groupes armés dans le pays, une question soulevée de manière répétée par Dorcéna dans les médias. La transparence dans cette affaire est cruciale pour la justice et la stabilité d’Haïti.

Youri Latortue

Ancien Sénateur Haitien, Youri Latortue

Selon les enquêteurs de l’ONU, Youri Latortue, originaire des Gonaïves et ancien Président du Sénat de 2017 à 2018, exerce un contrôle considérable sur la vie politique et économique du département de l’Artibonite. Il aurait recours à des gangs, tels que Raboteau, qu’il finance et arme. De plus, des sources confidentielles ont révélé au Groupe d’experts que M. Latortue aurait également financé le gang Kokorat Sans Ras, un groupe extrêmement violent du département de l’Artibonite, en collusion avec Raboteau. M. Latortue aurait sollicité le soutien de ces gangs pour assurer sa protection rapprochée et aurait été impliqué dans des actes de destruction de biens.

Outre les éléments de preuve recueillis par le Groupe d’experts, M. Latortue fait l’objet de sanctions imposées par le Canada et les États-Unis en raison de son prétendu soutien aux gangs. Le Groupe d’experts a récemment obtenu une vidéo dans laquelle Barbecue (HTi.001), le chef de gang, prétend que M. Latortue lui aurait remis 30 000 dollars.

Note de Youri Latortue

Il est important de noter que, dans de nombreuses enquêtes de l’ONU, notamment celles liées à des violations des droits de l’homme ou des crimes internationaux, la protection des sources est cruciale. La divulgation de l’identité d’une source pourrait mettre en danger sa vie ou sa sécurité. Cependant, lorsque des enquêteurs accusent une personne de financer des gangs ou de commettre d’autres actes illégaux, il est généralement requis de fournir des preuves étayant ces allégations. Les enquêtes de cette nature sont soumises à des normes strictes en matière de preuve et de procédure, et les allégations graves nécessitent généralement une base de preuves solides.

Les preuves peuvent varier en fonction de la nature de l’enquête et des lois applicables. Elles peuvent inclure des témoignages, des documents financiers, des enregistrements audio ou vidéo, des communications électroniques, des éléments matériels, des déclarations de témoins, entre autres. Ces preuves sont essentielles pour établir la culpabilité ou l’implication d’une personne dans une activité criminelle.

Il est primordial que tout accusé ait la possibilité de se défendre et de contester les preuves présentées contre lui, conformément aux principes de justice et aux droits de l’homme. Le respect des procédures légales et des droits de la défense est essentiel pour garantir un processus équitable dans les enquêtes et les poursuites judiciaires. Par conséquent, les allégations des enquêteurs ne peuvent pas reposer uniquement sur des « on-dit ». Des preuves solides doivent être fournies pour étayer les accusations, afin de garantir un traitement équitable de la part de la justice en vue de poursuivre Youri Latortue pour crime contre l’humanité.

De notre côté, nous avons mené des recherches pour obtenir des enregistrements audio de Jimmy CHERIZIER concernant les 30 000 dollars que les enquêteurs prétendent que Youri Latortue aurait remis à Jimmy Cherizier, alias Barbecue. Cependant, il est apparu que ces allégations ne reposent pas sur une preuve concrète, car le montant en question ne figure pas dans l’audio en question. Il s’agissait en réalité d’une illustration de la manière dont la classe économique mobilisait les quartiers populaires contre l’ancien président Jovenel Moise.

Vidéo

Il est impératif de maintenir les normes de preuve rigoureuses et de protéger les droits de la défense tout au long de cette enquête. Toutefois, il appartient aux autorités compétentes de mener des investigations approfondies pour établir la culpabilité ou l’innocence de Youri Latortue, en garantissant le respect de la procédure légale et des droits fondamentaux.

Laurent Lamothe

Ancien Premier Ministre Haitien, Laurent Lamothe

Dans le rapport, les experts signalent que M. Lamothe, en tant que principal responsable des décaissements de fonds, a accordé des autorisations pour un total de 668,8 millions de dollars pour 149 projets. Cependant, une controverse significative surgit lorsque l’auteur de l’article suggère que le fonds était géré par le BMPAD sous la supervision du ministre des Finances, agissant de manière autonome. Les attributions de fonds aux projets, selon l’auteur, étaient dirigées par le président de la République, en l’occurrence Michel Joseph Martelly, qui présidait le conseil des ministres.

Un autre point de discorde concerne la démission de M. Lamothe. Alors que les enquêteurs affirment que sa démission était due aux manifestations nationales contre la corruption, l’auteur de l’article avance une tout autre version. Selon lui, la véritable raison de la rupture entre Michel Martelly et Laurent Lamothe remonte à la décision de ce dernier d’arrêter Woodly Ethéard, surnommé Sonson Lafamilia, chef du gang Galil en mai 2012. Il aurait été libéré sur ordre du président Martelly malgré des injonctions contraires de la police. L’article affirme que Sonson Lafamilia était un bras armé et un passeur de drogue pour Martelly depuis avant sa présidence.

Des allégations graves sont également formulées concernant un complot visant à évincer Laurent Lamothe. Selon l’article, Michel Martelly aurait orchestré une « COMMISSION CONSULTATIVE » pour contraindre la démission de Lamothe en décembre 2014.

Une Réponse aux Allégations Injustifiées

Le 15 août 2023, les avocats de l’ancien Premier Ministre d’Haïti, Laurent Lamothe, ont soumis une réponse détaillée au Panel d’experts des Nations Unies sur Haïti concernant les accusations portées à son encontre. Dans cette lettre, Laurent Lamothe réfute catégoriquement les allégations et présente des preuves substantielles pour étayer son innocence. Voici un résumé des principaux points abordés dans cette lettre.

• Réponse aux Fausses Allégations :

• Laurent Lamothe commence par remercier le Panel d’experts pour l’opportunité de répondre aux allégations formulées contre lui. Il insiste sur le caractère politiquement motivé et infondé de ces allégations.

• Audits et Enquêtes Officiels sur le Fonds PetroCaribe :

Les quatre audits financiers indépendants, réalisés par la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSCCA)

• Il souligne que quatre audits financiers indépendants, réalisés par la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSCCA) d’Haïti, n’ont trouvé aucune preuve de détournement de fonds publics durant son mandat. Le pouvoir judiciaire haïtien a également statué en sa faveur, déclarant les accusations infondées.

• Le Rôle et la Responsabilité Financière de Chaque Ministre :

Mr. Duly Brutus, Mr.Charles Jean-Jacques, Mr. Wilson Laleau, Rudy Hériveaux, Mme Yanick Mézil, Mme Monique rocourt, Mr. Lerner Renaud, Mme. Marie Carmelle Jean-Marie, Mr. Nesmy Manigat, Jean François Thomas, Mr François Guillaume, Mr. Réginald Delva, Mr.Himmler Rébu, Me Jean Renel Sanon, Dr Florence Duperval Guillaume, Mme. Stéphanie Balmir Vildrouin, Ing. Jacques Rousseau, Mme. Marie Mimose Félix, Mme. Marie Carmelle Rose Anne Auguste, Mr. Ralph Théano, Patrick Sully Joseph

• Il précise que la gestion du Fonds PetroCaribe relevait du Bureau de Monétisation des Programmes d’Aide au Développement (BMPAD) et non de sa responsabilité en tant que ministre. Chaque ministre était responsable de son propre ministère, conformément à la législation haïtienne.

• Concernant les 20 millions USD alloués à la réhabilitation des hôpitaux :

1/2 Selon la législation en vigueur dans l’administration publique haïtienne, chaque ministre est désigné comme l’ordonnateur principal de son propre ministère, avec des responsabilités administratives et financières attribuées à sa fonction. Seul le ministre chargé des Finances est désigné comme l’ordonnateur principal central et unique pour les recettes et les dépenses du budget de l’État. Cette règle s’applique également au Fonds PetroCaribe, qui a été intégré au budget annuel d’Haïti depuis 2012, voté et approuvé par le Parlement. Pour plus de détails, veuillez consulter l’arrêté du 16 février 2005 portant Règlement Général de la Comptabilité Publique Haïtienne (Annexe 5), qui, dans ses articles 14 à 22, décrit les fonctions et les responsabilités des ordonnateurs. Déclaration de Laurent Lamothe.

2/2

«En ce qui concerne les 20 millions de dollars alloués à la réhabilitation des hôpitaux, je tiens à souligner qu’il est inacceptable de prétendre que seuls 11 millions de dollars ont été justifiés. Pour dissiper toute incertitude, je fournis en annexe (Annexe 6) un tableau exhaustif et détaillé répertoriant chaque décaissement, chaque projet, chaque bénéficiaire et chaque compte bancaire ayant reçu ces fonds. Ces informations ne reposent pas sur des rumeurs, mais proviennent directement de rapports officiels émanant du BMPAD, du Ministère des Finances et de la Banque de la République d’Haïti (BRH). Il est important de noter que toute demande de justificatifs doit être adressée au Maître d’Ouvrage de ces projets, à savoir le Ministère de la Santé Publique (MSPP). La transparence est totale, et tout est clairement détaillé.» L. Lamothe

• Laurent Lamothe conteste les accusations selon lesquelles seulement une partie des fonds aurait été justifiée. Il fournit un tableau détaillé de chaque décaissement et projet, provenant de rapports officiels, pour prouver la transparence.

Les 5 Résolutions et 149 Projets :

• Il explique que ces projets étaient gérés par diverses institutions, chacune ayant son propre ordonnateur principal. Il démontre que la responsabilité financière est personnelle.

Chacune de ces directions exécute les projets du ministère auquel elle est rattachée.

Réaffectation des Fonds après son Départ :

• Lamothe explique que la réaffectation de fonds après son départ est la raison de l’inachèvement de certains projets, mais cela ne peut lui être attribué.

Après son départ, Lamothe insiste sur le fait que la réaffectation des fonds s’est produite et qu’elle ne relève pas de sa responsabilité.

La résolution du gouvernement Martelly/Paul, qui a retiré 244M$ des projets financés par Petrocaribe, a eu un impact négatif marqué. Cette importante désaffectation financière a non seulement interrompu la finalisation de ces projets, mais a également conduit à l’exclusion de nombreux d’entre eux du Budget National 2015/2016, entravant davantage leur reprise et leur achèvement.
  1. Les responsabilités du Comité en charge de surveiller le régime des sanctions sont questionnées en ce qui concerne sa relation avec la gestion du fonds PetroCaribe et les sanctions imposées par le Panel d’experts des Nations Unies.
  2. Les mesures restrictives, telles que l’interdiction de voyager aux États-Unis, les sanctions du Canada et les critiques portant atteinte à sa réputation, suscitent des doutes quant à des motifs politiques derrière ces sanctions, selon les déclarations de Lamothe.
  3. Il nie catégoriquement toute implication dans le financement de gangs en Haïti et souligne ses réalisations en matière de sécurité au cours de son mandat.

Sanctions et Attaques contre sa Réputation :

• Lamothe dénonce les sanctions imposées par le Canada et l’interdiction de voyager aux États-Unis. Il souligne qu’il s’agit d’une campagne pour discréditer sa réputation et son bilan en matière de gouvernance.

• Il conclut en demandant au Panel de protéger son indépendance et de prendre en compte les preuves irréfutables de son innocence, ainsi que les conclusions des audits indépendants et du pays donateur. Il demande de retirer son nom de la liste des personnes d’intérêt.

Cette lettre détaillée de Laurent Lamothe vise à éclaircir sa position et à réfuter fermement les allégations portées contre lui. Elle met en avant des éléments probants pour appuyer son innocence et remettre en question la justification des sanctions.

Homme d’affaires en Haïti, Reynold Deeb

Reynold Deeb

Le rôle des entreprises et des hommes d’affaires en Haïti dans leurs relations avec les gangs armés est une question d’une importance cruciale. De nombreuses entreprises, en particulier celles situées au bas de Delmas, sur la route de l’aéroport à Cité Soleil, semblent dépendre des gangs armés pour assurer leur protection. Les gangs opèrent dans ces zones et perçoivent des paiements réguliers, souvent qualifiés de « payrolls », en échange de la sécurité et de la libre circulation des marchandises. Reynold Deeb, en tant que directeur général du Groupe Deka, est une figure qui a attiré l’attention des enquêteurs pour ses liens présumés avec ces gangs.

Il est important de se demander s’il existe des seuils ou des critères spécifiques qui déterminent quand les relations entre les chefs de gangs et les hommes d’affaires devraient déclencher des sanctions internationales, notamment de la part des États-Unis, du Canada, de la République dominicaine et de l’ONU. Les cas de Giovanni Saleh et Magalie Dresse soulignent ces relations complexes. Saleh a déclaré qu’il avait une relation stable avec un gang et qu’il fournissait régulièrement de la nourriture et de l’argent. Magalie Dresse, quant à elle, a expliqué comment certaines entreprises décident de payer des gangs pour maintenir la sécurité et la circulation des marchandises.

Femmes d’affaire, Magalie Noël Dresse

Ces relations, bien qu’elles puissent sembler nécessaires pour certaines entreprises, soulèvent des questions importantes sur l’impact sur la sécurité, l’économie et la société en général. Il est également nécessaire de comprendre si les actions des entreprises pourraient être considérées comme des incitations indirectes au maintien des gangs armés. Geoffrey Handal, entrepreneur dans l’industrie des transports maritimes, souligne comment des pots-de-vin de 50 000 dollars pour faciliter les opérations sont devenus une norme acceptée.

Reference: https://apnews.com/article/port-au-prince-haiti-only-on-ap-jovenel-moise-gangs-45d815a6d3d69cb38093440822a70c5c

Homme d’affaires en Haïti, Geoffrey Handal

La question centrale qui se pose est de savoir si ces entreprises et ces acteurs économiques devraient être exemptés des sanctions internationales s’il n’y a pas d’éléments plus sombres sous-jacents. Il est essentiel que les enquêteurs de l’ONU et d’autres organismes continuent d’explorer ces relations et leurs conséquences pour une meilleure compréhension des dynamiques en jeu en Haïti. Une coopération étroite entre les autorités nationales et internationales est nécessaire pour résoudre ces problèmes complexes.

Reference: https://apnews.com/article/port-au-prince-haiti-only-on-ap-jovenel-moise-gangs-45d815a6d3d69cb38093440822a70c5c

Homme d’affaire en Haïti, Giovanni Saleh

Giovanni Saleh, âgé de 46 ans, a établi une relation avec les gangs de la région, en l’occurrence la coalition de gangs de Barbecue. Il entretenait cette relation en fournissant régulièrement de la nourriture et un peu d’argent aux gangs, tout en respectant leurs règles. Lorsqu’il a été informé par un membre de Barbecue de leur intention de bloquer la région pour exiger de l’argent du gouvernement et des camions quittant le port, il a été averti de prendre ce dont il avait besoin dans son entrepôt et de rester à l’écart pendant quelques jours. Malheureusement, malgré ses appels à la police et à ses connaissances, son entrepôt a été pillé par des milliers de personnes dirigées par Barbecue, ce qui lui a causé une perte de 3,5 millions de dollars en marchandises. Les gardes de Saleh ont ouvert les portes sans résister, ce qui a conduit à ce résultat désastreux.

La propriétaire de CHODECOSHA et secrétaire générale du parti AAA de Latortue, depuis 2018, avait également affirmé dans les colonnes de « AP » qu’elle avait donné l’ordre à l’un de ses gestionnaires de fournir certains des rivaux du gang Barbecue avec des provisions, notamment des flocons de maïs, du lait, des pâtes, des tomates et du savon. Elle aurait déboursé la somme de 5 000 dollars pour ces fournitures. Ces informations soulèvent des questions sur les relations entre certaines entreprises et les gangs armés en Haïti, ainsi que sur les motivations et les méthodes utilisées pour maintenir des opérations commerciales dans un environnement complexe et souvent instable.

Victor PROPHANE

Les Allégations Contre Prophane Victor Attendent des Preuves des Enquêteurs de l’ONU

De 2016 à 2020, Prophane Victor a occupé le poste de député dans la circonscription de Petite Rivière, située dans le département de l’Artibonite. Cette région a été le théâtre d’une montée inquiétante de la violence et du contrôle exercé par des gangs. Des allégations accablantes ont été avancées, suggérant que M. Victor aurait joué un rôle majeur dans l’armement de jeunes de Petite Rivière, contribuant ainsi à la création du gang Gran Grif, aujourd’hui considéré comme le principal acteur des violations des droits de l’homme dans l’Artibonite, y compris des violences sexuelles.

Cependant, il est crucial de souligner que ces allégations restent à être étayées par des preuves concrètes. Les enquêteurs de l’ONU ont lancé une investigation sur cette affaire délicate, et il est primordial d’attendre leurs conclusions avant de tirer des conclusions définitives. Les informations actuellement disponibles ne fournissent pas de preuves tangibles de l’implication de M. Victor dans les activités du gang.

L’affaire se complique davantage avec la mention que M. Victor aurait rompu ses liens avec Gran Grif en 2020 suite à des promesses non tenues faites pendant la période électorale. Depuis lors, il aurait prétendument apporté son soutien à des gangs rivaux et à des groupes d’autodéfense dans la région.

Parallèlement aux enquêtes de l’ONU, il est essentiel de rappeler que le Canada a imposé des sanctions à l’encontre de M. Victor à partir de juin 2023. Cependant, les détails précis de ces sanctions et les motifs qui les ont déclenchées ne sont pas encore entièrement clairs.

En conclusion, l’affaire de Prophane Victor suscite un vif intérêt, mais il est impératif de respecter le principe fondamental de la présomption d’innocence jusqu’à ce que des preuves solides soient présentées. Les enquêteurs de l’ONU sont actuellement en train de rassembler des éléments pour faire la lumière sur ces allégations, et il convient d’attendre leurs conclusions pour avoir une vision plus claire de cette situation complexe.

Giovanni Saleh, âgé de 46 ans, a établi une relation avec les gangs de la région, en l’occurrence la coalition de gangs de Barbecue. Il entretenait cette relation en fournissant régulièrement de la nourriture et un peu d’argent aux gangs, tout en respectant leurs règles. Lorsqu’il a été informé par un membre de Barbecue de leur intention de bloquer la région pour exiger de l’argent du gouvernement et des camions quittant le port, il a été averti de prendre ce dont il avait besoin dans son entrepôt et de rester à l’écart pendant quelques jours. Malheureusement, malgré ses appels à la police et à ses connaissances, son entrepôt a été pillé par des milliers de personnes dirigées par Barbecue, ce qui lui a causé une perte de 3,5 millions de dollars en marchandises. Les gardes de Saleh ont ouvert les portes sans résister, ce qui a conduit à ce résultat désastreux.

Reference: https://apnews.com/article/port-au-prince-haiti-only-on-ap-jovenel-moise-gangs-45d815a6d3d69cb38093440822a70c5c

La rédaction de Lakay Info conclut de la manière suivante :

Après avoir examiné attentivement les articles précédents, nous souhaitons réaffirmer notre invitation à toutes les personnes visées par des sanctions liées à des soupçons de détournement de fonds ou de collusion avec des groupes armés, de nous fournir des preuves pour contester ces sanctions. À cet égard, nous tenons à souligner que le Cabinet de l’ancien Premier ministre Laurent Lamothe a répondu à notre demande en nous transmettant des documents probants démontrant son innocence par rapport aux allégations qui pesaient contre lui. Nous avons également profité de cette opportunité pour mettre en lumière certains indices à l’attention des enquêteurs de l’ONU.

Nous saisissons également cette occasion pour féliciter la commission pour son travail acharné dans l’application des sanctions. Cependant, notre engagement envers un journalisme critique nous pousse à émettre quelques critiques constructives qui, nous l’espérons, contribueront à améliorer le processus.


De plus, il est essentiel de souligner que, étant donné que les experts accordent la possibilité de contester ces informations avec des preuves solides, cela implique qu’en cas de présentation de preuves convaincantes par une personne visée, la commission pourrait envisager d’entamer le processus de radiation de sanctions à son égard. Cette démarche met en lumière l’importance de la transparence et de l’équité dans le traitement des sanctions, tout en encourageant la reddition de comptes et la protection des droits fondamentaux des individus concernés.

Blaise Robelto Flanky:. blaiserobelto.f@gmail.com

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