Chasse aux sorcières : Le Conseil présidentiel mène une répression politique contre l’ancien gouvernement.-
2 min readUne atmosphère de répression politique s’installe en Haïti alors que le Conseil présidentiel de transition lance une véritable chasse aux sorcières contre l’ancien gouvernement de facto, prenant des mesures radicales pour éliminer toute trace de l’administration précédente.
Dans une lettre adressée au Premier Ministre par intérim, Michel Patrick Boisvert, datée de ce lundi 13 mai 2024, le Conseil présidentiel a exigé le retrait immédiat de toutes les nominations effectuées à partir du 25 avril 2024. Cette décision draconienne vise spécifiquement plus d’une quarantaine de personnes, dont des représentants diplomatiques de haut rang comme Geneviève Louis-Jeune au Suriname et Alix Richard à l’Organisation des États Américains (OEA).
Cette vague de purges politiques, masquée sous le prétexte de la transition politique en cours, constitue une violation flagrante des principes démocratiques et des droits de l’homme. Elle témoigne d’une volonté de réprimer toute forme d’opposition politique et de dissidence, en muselant les voix dissidentes et en éliminant toute opposition potentielle.
Cette politique de la chasse aux sorcières vise clairement à délégitimer l’ancien gouvernement et ses partisans, en les stigmatisant et en les marginalisant de la vie politique du pays. Elle s’inscrit dans une stratégie visant à effacer toute trace de l’administration précédente, sans égard pour la justice ou la légalité.
Il est à souligner que cette répression politique intervient dans un contexte où le nouveau gouvernement d’Ariel Henry est confronté à d’énormes défis en matière de sécurité, d’économie et de gouvernance. Plutôt que de concentrer ses efforts sur la résolution de ces problèmes urgents, le Conseil présidentiel semble préférer s’engager dans une chasse aux sorcières politiquement motivée.
Cette politique de répression politique menée par le Conseil présidentiel de transition est non seulement rétrograde, mais elle risque également de compromettre davantage la stabilité politique et sociale d’Haïti. Au lieu de promouvoir l’unité et la réconciliation nationale, elle alimente les divisions et les tensions au sein de la société haïtienne, mettant en péril la démocratie et les libertés fondamentales.