15 mai 2024

Recrudescence de la violence des gangs à Tabarre : Un drame humain devant l’Ambassade des États-Unis en Haïti.-

Gédéon Jean, Av. Directeur exécutif du Centre d'analyse et de recherche en droits de l'homme (CARDH)

Gazer des femmes avec des nourrissons et des enfants en bas âge constitue une violation des droits humains selon le rapport du CARDH

La situation sécuritaire à Tabarre, en Haïti, connaît une recrudescence alarmante de la violence des gangs, notamment le gang Kraze Baryè dirigé par Vitél’homme Innocent. Cette violence a atteint un niveau critique et a récemment été marquée par un incident choquant devant l’Ambassade des États-Unis en Haïti, où des femmes avec des nourrissons et des enfants en bas âge ont été gazées, les forçant à quitter les lieux. Cette brutalité policière constitue une violation flagrante des droits humains et soulève des préoccupations sérieuses quant à la protection des déplacés internes dans la région.

Gédéon Jean, Av. Directeur exécutif du Centre d’analyse et de recherche en droits de l’homme (CARDH)

I. Contexte de l’exacerbation de la violence à Tabarre :

Tabarre, une région située en Haïti, a été le théâtre d’une recrudescence de la violence des gangs, notamment le gang Kraze Baryè. Depuis janvier 2023, ce gang a intensifié ses actions pour conquérir de nouveaux territoires et étendre ses activités criminelles, notamment le kidnapping.

II. Les actes de terreur et les enlèvements à Tabarre :

Depuis le mois de juin 2023, les actes de terreur se sont multipliés à Tabarre, mettant en danger la vie des habitants. Le gang Kraze Baryè a mené des attaques violentes dans des résidences privées et des entreprises, enlevant des gens et semant la terreur dans la région.

III. L’incident devant l’Ambassade des États-Unis en Haïti :

Le 7 juin 2023, la violence du gang Kraze Baryè a atteint un point critique lorsque des déplacés internes, fuyant les attaques du gang, se sont réfugiés devant l’Ambassade des États-Unis en Haïti. Environ 48 heures plus tard, la police a utilisé des gaz lacrymogènes pour forcer les femmes avec des nourrissons et des enfants à quitter les lieux. Cette action brutale a été menée sans aucune assistance de la part des autorités étatiques ou humanitaires.

IV. La condamnation du CARDH et les recommandations :

Le Centre d’Analyse et de Recherche en Droits de l’Homme (CARDH) condamne fermement cette brutalité policière, qui constitue une violation inacceptable des droits humains. Le rapport appelle à une enquête policière approfondie pour rendre des comptes et protéger les déplacés internes.

V. La nécessité d’une action concertée :

Face à la recrudescence de la violence des gangs à Tabarre, le CARDH souligne la nécessité d’une coordination entre les entités concernées pour créer des conditions favorables aux déplacés internes. Il appelle également à une force internationale adaptée pour accompagner la police dans le rétablissement de la sécurité et déloger les gangs, permettant ainsi la libre circulation des personnes et des biens.

La situation de violence des gangs à Tabarre en Haïti exige une action urgente pour protéger les droits humains des citoyens, en particulier des déplacés internes. L’incident devant l’Ambassade des États-Unis est une illustration tragique de l’ampleur du problème, nécessitant une réponse coordonnée des autorités étatiques et internationales. Seule une action concertée pourra garantir la sécurité des personnes affectées par cette violence et restaurer un environnement propice à la protection des droits humains fondamentaux.

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