27 juillet 2024

LA COCORATISATION DE L’HAÏTIEN’’ Tout un mécanisme ou système en place Entre 1911 et 1915, Haïti vit sa présidence changer six fois de mains à la suite d’une série d’assassinats politiques et d’exils forcés.-

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Un

certain nombre d’armées révolutionnaires furent responsables de ces coups d’état. Chacune d’entre elles était formée de cacos, paysans-bandits issus des montagnes du nord, le long de la poreuse frontière avec la Republique dominicaine, recrutés par des factions politiques rivales sur la base de promesses pécuniaires et de perspectives de pillage, qui seraient assurées en cas de succès du coup d’état.

Les États-Unis étaient particulièrement préoccupés par le rôle (réel et imaginaire) joué par l’Empire allemand, intervenu plusieurs fois durant les précédentes décennies dans les Amériques, y compris en Haïti. Ce pays européen cherchait à entretenir, loin de ses bases, une certaine influence en tant que puissance rivale de plus en plus hostile à la domination américaine, alors régie par la Doctrine Monroe.Le gouvernement haïtien avait contracté de plus en plus de prêts auprès des banques américaines et françaises durant les dernières décennies, et s’était révélé incapable de les honorer. Si l’anti-américain Rosalvo Bobo avait été porté à la tête du pays, celui-ci aurait refusé de rembourser les dettes du pays, et l’aurait fermé aux investissements américains. Au bout de six semaines d’occupation, les représentants du gouvernement américain contrôlaient les douanes et les institutions administratives comme les banques et la trésorerie nationale haïtiennes. De même, ils réussirent à rediriger 40 % du revenu national vers le remboursement des créanciers américains et français. Malgré les dettes importantes dues à ces derniers, cette mesure fut controversée. Elle permit de stabiliser le gouvernement haïtien et de lui assurer une crédibilité internationale, mais elle se fit aux dépens d’autres dépenses publiques, et ses détracteurs prétendirent qu’elle bloquait le développement économique. Durant les dix-neuf années de l’occupation, des conseillers américains gouvernèrent le pays, n’hésitant pas à faire appel au Corps des Marines pour faire appliquer leurs décisions.Philippe Sudre Darguetinave, président mulâtre du Sénat haïtien, accepta le poste de président d’Haïti après le refus de plusieurs autres candidats.

En 1917, le président Dartiguenave dissolut le corps législatif, à la suite du refus de ses membres de ratifier la Constitution rédigée par Franklin D.Roosevelt, alors Secrétaire assistant à la Marine. Un référendum fut organisé en 1918 et la nouvelle Constitution fut approuvée à 98.225 voix pour et 768 voix contre. Celle-ci était globalement libérale, mais son importance résidait dans le fait qu’elle permettait désormais aux étrangers de posséder des terres en Haïti, ce qui avait été interdit en 1804 à l’initiative du premier chef d’État après l’indépendance, Jean-Jacques Dessalines.

En septembre 1915, le Sénat américain ratifie la convention américano-haïtienne, un traité accordant aux États-Unis le droit de supervision de l’économie et de la défense d’Haïti pour une durée de 10 ans. De plus, les représentants américains se voyaient accorder un droit de veto dans toutes les décisions gouvernementales en Haïti, et les commandants du Corps des Marines l’administration des départements haïtiens. Les institutions locales restaient entre les mains des Haïtiens, comme prévu dans les lois instaurées sous la présidence de Woodrow Wilson.L’administration remanie considérablement le chancelant système constitutionnel haïtien, réinstaurant le service civil pour la construction de routes, et établirent un système de Gardes Nationales. De plus, les Américains améliorèrent grandement l’infrastructure nationale: réhabilitation de 1700 km de routes, construction de 189 ponts, rénovation de nombreux canaux d’irrigation, construction d’hôpitaux, d’écoles et de bâtiments publics et raccordement des principales villes à l’eau potable.

L’opposition à l’occupation débuta immédiatement après le débarquement des Marines en Haïti en 1915. Les rebelles (surnommés « cacos » par les soldats américains) résistèrent vivement à la prise de contrôle du pays par les États-Unis. Au début de l’occupation, ils reçurent un grand soutien de la part du gouvernement allemand et de l’élite germano-haïtienne retranchée. Elite haïtienne et officiers américains étaient souvent en contact lors de soirées et dans les clubs. L’arrivée des familles de ces derniers en Haïti minimisa ces contacts. Mais les relations se dégradèrent considérablement lorsque les officiers américains furent envoyés en Europe durant la Première Guerre mondiale. Les soldats et les officiers de grade moins élevé restants étaient considérés comme ignorants et vulgaires par l’élite haïtienne. De nombreux cas de Marines excessivement alcoolisés furent rapportés, à l’origine de rixes et d’agressions sexuelles à l’encontre de femmes haïtiennes. Cette situation conduisit John A. Lejeune, général de la marine basé à Washington, à interdire la vente d’alcool aux Marines américains en Haïti.

Cette occupation fut très violente. Le secrétaire de la NAACP (National Association for the Advancement of Colored People – association nationale pour la promotion des gens de couleur) Herbert J. Seligman, le 10 juillet 1920, raconte: « Des camps militaires furent construits à travers toute l’île. Les propriétés des autochtones furent saisies pour un usage militaire. Les Haïtiens qui portaient une arme sur eux étaient abattus à vue. Des mitrailleuses furent utilisées contre des foules d’Haïtiens désarmés, et certains Marines avec lesquels ont déclaré qu’ils ne se préoccupaient pas de savoir combien d’autochtones furent tués ou blessés”. Les forces rebelles n’étaient pas en reste, et s’adonnaient également à des exactions, des actes de terrorisme et autres crimes de guerre à l’encontre des forces d’occupation et de la population générale. Une rébellion comprenant 5000 cacos fut conduite par Charlemagne Peralte en 1918, responsable d’une attaque sur Port-au-Prince, avant que ce dernier ne soit tué l’année suivante. La Seconde Guerre des Cacos prit fin en 1920 avec la mort de Benoît Batraville, également à l’origine d’une attaque sur la capitale.

La fin de la première guerre mondiale et la défaite de l’Allemagne privèrent d’une part les rebelles haïtiens de leur principal soutien dans la guérilla, et de l’autre part soulagèrent les craintes des États-Unis quant à l’éventualité de la prise de contrôle d’Haïti par une puissance hostile. Néanmoins, l’occupation se poursuivit après la fin de la Grande Guerre, malgré l’embarras dans lequel il plongea le président Wilson à la Conférence de paix de Paris en 1919 et lors d’une enquête du Congrès américain en 1922.

En 1922, le président Dartiguenave fut remplacé par Louis Borno, qui dirigea le pays sans corps législatif jusqu’en 1930. La même année, le général John H. Russell Jr. fut nommé haut-commissaire américain en Haïti. Le gouvernement Borno/Russell supervisa l’expansion économique du pays, avec la construction de 1600 km de routes, l’établissement d’un central téléphonique automatique, la modernisation des infrastructures portuaires et la mise en place d’un système de santé publique. Le sisal fut introduit en Haïti pour diversifier l’agriculture, et le pays augmente ses exportations de sucre et de coton. La prospérité américaine des années 1920 profita très peu aux Haïtiens, avec une agriculture qui ne se développait que lentement. Quand débuta une profonde crise économique mondiale en 1929, les prix des produits haïtiens se mirent à chuter, exposant un pays très dépendant des marchés internationaux.

En 1930 fut élu président un homme politique critique de l’occupation, SténioVincent. Son homologue américain Herbert Hoover sentant que l’occupation n’était plus dans les intérêts des États-Unis, institua une commission de réflexion dirigée par Williame Cameron Forbes. Elle salua les réalisations américaines, mais dressa un tableau réaliste du malaise haïtien: manque d’influence de la classe politique locale, absence de mouvement démocratique structuré et éclairé, pauvreté chronique, illettrisme. Hoover ne prit aucune décision formelle, mais le retrait des troupes avait commencé dans les faits quand lui succéda en 1933 Roosevelt. Le nouveau président connaissait particulièrement bien le pays pour avoir, en tant que secrétaire assistant à la Marine, participé à la rédaction de la Constitution haïtienne. Favorable à l’exercice de l’influence américaine par la diplomatie, avec sa « politique de bon voisinage », il signa en août 1933 un accord de retrait. Il fallut un an pour que le dernier contingent américain quitte Haïti.

Après la fin de l’occupation, l’instabilité politique (entre militaires mulâtres et populistes noirs) reprend, et ne s’achève qu’à partir de 1957 avec l’élection de Duvalier, dont le régime, basé sur le principe du pouvoir au plus grand nombre, durera jusqu’en 1986.Partisan de la lutte contre les mulâtres qui contrôlent l’armée et qui ont précédemment renversé le noiriste Dumarsais Estimé, Francois Duvalier(surnommé « Papa Doc » pour son passé de médecin de campagne) assied son pouvoir personnel grâce à la délation et alimente la terreur à l’aide de ses partisans, surnommés Tontons Macoutes, véritables escadrons de la mort. Mettant en place un culte de la personnalité, il s’autoproclame président à vie en 1967 et meurt de maladie en 1971 après avoir désigné son fils Jean-Claude comme héritier. Ce dernier deviendra alors le plus jeune président du monde et sera surnommé « Baby Doc ». La dictature de la dynastie Duvalier est responsable de nombreuses tueries, de massacres d’opposants et de civils, tel celui de la ville de Jérémie (connu sous le nom « Vêpres Jérémiennes») en 1964. Elle pousse de nombreux Haïtiens à s’exiler, notamment aux États-Unis et au Canada, où certains, partisans du pouvoir aux plus capables et qui avaient jusque-là monopolisé le pouvoir politique et militaire, se posent en victimes du régime.

En 1986, après avoir répondu par la violence à suite de manifestation, Jean-Claude Duvalier démissionne et s’exile en France sous la pression du peuple et des Etats-Unis. Il laisse le pouvoir aux six membres du Conseil National Gouvernement (en) qu’il a formé, et qui est mené par le commandant en chef des armées Henri Namphy. Le régime des Duvalier laisse environ 50 000 morts et le pays ruiné : pour la seule période allant de janvier 1983 à février 1986, Jean-Claude Duvalier et neuf de ses proches avaient détourné à leur profit 120 575 000 dollars dans les caisses des entreprises publiques et de l’État haïtien.

Des élections générales sont organisées pour novembre 1987 mais sont annulées après des tirs de militaires et d’anciens Tontons Macoutes sur des dizaines de civils le jour du vote. Elles sont suivies par des élections en janvier 1988 qui voient Leslie Manigat et son Rassemblement des démocrates nationaux progressistes l’emporter. Toutefois, le gouvernement est renversé en juin par un coup d’État militaire mené par le général Namphy, qui est lui-même démis du pouvoir par un second coup d’État militaire en septembre, mené par le général Prosper Avril qui avait dû quitter le Conseil national de gouvernement après des manifestations populaires protestant contre sa proximité avec les Duvalier. Ce second coup d’état fait suite au massacre de St-Jean-Bosco le 11 septembre, par des hommes non identifiés mais considérés généralement comme d’anciens Macoutes. Des dizaines de fidèles sont ainsi tués dans l’église catholique de St-Jean Bosco à Port-au-Prince, la paroisse de l’influent prêtre Jean Bertrand Aristide(qui survit à l’attentat), un des critiques les plus notoires de la famille Duvalier. Ce massacre, qui dure trois heures, est suivi selon la Commission interaméricaine des droits de l’homme de déclarations à la télévision nationale de participants à l’attentat, qui menacent de commettre à nouveau de tels actes, montrant ainsi la proximité du pouvoir en place avec les ex-Macoutes. Le gouvernement militaire d’Avril se maintient en place jusqu’en mars 1990.

Malgré la fuite de Duvalier, ses ex-Macoutes et paramilitaires continuent de mener des opérations punitives contre des journalistes et militants politiques. Entre 1986 et 1990, plus de mille cinq cents personnes sont assassinées par Jean Bertrand Aristide remporte les élections de décembre 1990. Cette consultation marquée par une forte participation, a été boycottée par les duvalieristes. Ceux-ci considèrent que l’élection de Jean Bertrand Aristide a été un véritable « coup d’État électoral ». Son mandat débute le 7 février 1991, mais un coup d’État mené par Raoul Cédras et des militaires (soutenus par l’oligarchie marchande) l’oblige en septembre à s’exiler aux États-Unis. Pendant trois ans, les milices (que d’aucuns estiment soutenues par les États-Unis) intimident la population et assassinent les meneurs syndicaux et les militants qui avaient constitué la base de la résistance aux Duvalier et l’appui à l’élection d’Aristide. La plus importante de ces forces paramilitaires, le FRAPH, avait été fondé par un supposé pion de la CIA Emmanuel Constant. La dictature laisse environ quatre mille morts.ces groupes.

En octobre 1994, Aristide est rétabli au pouvoir par l’administration de Bill Clinton, lors de l’opération<<rétablir la démocratie >>à la condition de renoncer à récupérer les années perdues lors de l’intermède militaire et de se plier à un programme néolibéral, surnommé « plan de la mort » par les Haïtiens. Il s’agissait en partie du programme de son opposant lors des dernières élections, un ancien fonctionnaire de la Banque Mondiale, Marc Bazin. Son retour fut par ailleurs marqué par le démantèlement de l’armée, corrompue, prévaricatrice et vecteur d’instabilité politique.

Aristide quitte la présidence en 1996 et René Préval lui succède. Malgré son appartenance à Lavalas, le parti d’Aristide, il n’est soutenu que du bout des lèvres par l’ancien président. Il applique immédiatement le plan américain, ce qui provoque un véritable tollé dans l’île. Aristide est réélu en 2000, avec une abstention estimée à 90 % par l’ONU. Après plusieurs mois de pressions exercées par la communauté internationale, plus particulièrement par la France (avec l’intervention de Régis Debray et Véronique de Villepin-Albanel) et les États-Unis, Aristide est obligé, lors de la révolte populaire du 29 février 2004, de quitter le pays avec un commando des forces spéciales des États-Unis. Boniface Alexandre, président de la Cour de cassation, assure ensuite le pouvoir par intérim.

En février 2006, à la suite d’élections marquées par des incertitudes sur le décompte des bulletins de vote, et grâce à l’appui de manifestations populaires, René Préval est élu.Du 14 mai 2011 au 6 février 2016,Michel Martelly est président de la République. Durant son mandat, il décide de recréer l’armée haïtienne.À la fin de son mandat, aucun successeur n’est élu et un gouvernement provisoire lui succède. En novembre 2016, Jovenel Moïse remporte l’élection présidentielle avec 54 % des voix.

Chaque année, pour la saison de la récolte de la canne à sucre, environ vingt-cinq mille Haïtiens rejoignent la République dominicaine. Pour beaucoup, ils se retrouvent à la merci des grands propriétaires dominicains ; leurs papiers leur sont confisqués à leur arrivée et ils sont entassés dans des baraquements parfois entourés de barbelés, sans eau potable ni électricité. Ils doivent travailler de l’aube à la tombée de la nuit pour un salaire très faible et les punitions peuvent aller jusqu’aux mutilations. Leur situation est dénoncée comme une forme d’esclavage contemporain par des journalistes. La récolte terminée, la grande majorité de ces travailleurs, endettés et en situation illégale, ne peuvent quitter le pays. Leurs enfants, dont le nombre était estimé à 250 000 en 2008, ne sont pas reconnus par les autorités et sont apatrides. le plus souvent sans accès à l’école ni aux soins médicaux et pour la plupart forcés de travailler dans les plantations dès qu’ils atteignent l’âge de tenir une machette.

Les transferts d’argent venant de la diaspora haïtienne demeurent néanmoins une importante source de devises pour le pays, puisqu’ils représentent 30 % du produit intérieur brut et deux fois la valeur des exportations. Pour les transferts d’argent vers l’extérieur, un prélèvement de 1,5 dollar américain est fait selon un arrêté présidentiel pour appuyer le programme de scolarité gratuite créé par le président de la République Michel Martelly. En 2017, ces transferts provenaient principalement des États-Unis, du Canada, de la France ainsi que du Chili dont les transferts représentaient selon la Banque centrale chilienne 92 millions de dollars américains, soit 12,65 % des transferts en provenance de cet État sud-américain.

Les principaux partenaires commerciaux de la république d’Haïti sont les États-Unis, la République dominicaine, le Canada, la France et l’Allemagne. En octobre 2008, le Congrès américain a voté la loi HOPE II (HOPE pour Hemispheric Opportunity through Partnership Encouragement : « opportunité hémisphérique par l’encouragement aux partenariats », sachant que « hope » signifie « espoir » en anglais), pour permettre aux produits manufacturiers, particulièrement le textile d’avoir accès sans tarif douanier au marché américain. Les programmes sociaux établis par le gouvernement sont limités, en dépit d’une nette augmentation en 2009. Certaines agences offrent des pensions de retraite et des allocations pour les accidents du travail. L’accès aux emprunts est faible, 2 % du crédit du système bancaire finance le secteur agricole et le développement rural.

Haïti reçoit également des aides multiformes venant de l’intérieur de son propre pays. Plusieurs associations, institutions et fondations participent à la reconstruction du pays et à son développement. Parmi ces organismes, la Fondation pour le développement du tourisme alternatif en Haiti(FONDTAH), qui élabore le développement d’un tourisme alternatif adapté aux conditions du pays. La FONDTAH participe avec la Société d’exploitation du Parc naturel Quisqueya (SODEPA) de Fonds-Parisien, l’Association des artistes et artisans de la Croix-des-Bouquets (ADDAC), l’Association pour le développement de Bas-Boën (ADEBABO), le ministère de l’agriculture et celui de l’environnement, au développement du village de réfugiés du cataclysme dans la section communale de Fonds-Parisien située sur la commune de Ganthier dans le département de l’Ouest d’Haïti.

D’autres organismes et associations contribuent au développement du pays et à l’aide multiforme, notamment depuis le tremblement de terre de 2010. Parmi ces organismes, il y a des institutions haïtiennes parmi lesquelles l’Institut de technologie et d’animation, le Collectif du Financement Populaire (KOFIP), le Conseil national de financement populaire; ainsi que des associations françaises telles que Handicap Internationale Aide et Action, sans oublier les actions de l’Unicef, celle du Programme alimentaire mondial et de the 410 Bridge, une ONG américaine dont le quartier général est basé à Atlanta. Word Vision International (ou Vision du monde) est un organisme international luttant contre la pauvreté un peu partout à Haïti depuis 1959.

La Banque mondiale (BM), avec l’assistance du gouvernement haïtien, a identifié trois domaines qui demandent le plus de soutien suite au tremblement de terre de 2010. Le premier consiste à augmenter les possibilités économiques à l’extérieur de la capitale, c’est-à-dire de développer les énergies renouvelables. Ensuite, le pays doit renforcer l’accès aux services humanitaires avec l’amélioration des écoles et du service de la santé et, finalement, il doit améliorer les protections en cas de catastrophes naturelles, en renforçant les infrastructures, les ponts et les routes. Le Venezuela apporte une aide économique de près de 4 milliards de dollars dans le cadre de l’accord Petrocaribe pour financer des projets sociaux. Une part importante de cette aide a été détournée, en particulier sous l’administration de Michel Martelly. En 2007, le pays présentait un déficit important en services sociaux de base : éducation, eau, santé, assainissement. Le système éducatif haïtien reste confronté à d’énormes défis malgré le bond significatif du niveau de fréquentation scolaire (77 % en 2012, EMMUS V, contre 50 % en 2005, selon EMMUS 4), le Programme scolaire universel gratuit et obligatoire (PSUGO), la forte demande d’éducation et le soutien de la communauté internationale.

L’accès demeure encore limité sans compter que la qualité et la gouvernance constituent un défi majeur. Entre autres facteurs ayant conduit à cette situation, on peut citer les contraintes budgétaires se traduisant par un investissement public très limité dans le secteur (autour de 10 % du budget en moyenne), la pauvreté massive de plus de 70 % de la population, une législation inadéquate, des normes et pratiques sociales défavorables, des crises récurrentes telles que les désastres naturels (notamment le séisme du 12 janvier 2010), de même que les capacités organisationnelles et de gestion très limitées du Ministère de l’Éducation nationale.

Selon le dernier recensement scolaire (2011) seul 20 % de l’offre éducative vient du secteur public, le reste étant entre les mains du secteur non-public, la plupart du temps géré sans réglementation et opérant en dessous des normes minimales de qualité. Malgré son importance avérée, l’accès à des activités ciblant les jeunes enfants (0-5 ans) demeure très limité (67 % de taux brut de scolarisation au préscolaire 3-5 ans, MENFP 2011). La faiblesse de la qualité se traduit notamment par des taux moyens de redoublement de 15 % et des taux d’abandon autour de 13 %. Combiné aux entrées tardives, ces facteurs augmentent la proportion des sur-âgés à l’école fondamentale (65 %). On note que le taux de survie en 5e année du primaire est faible (25 %). Cette situation préoccupante s’explique en grande partie par la proportion élevée d’enseignants non qualifiés (plus de 65 %), les conditions d’apprentissage défavorables, et la non-application des normes et standards pouvant garantir un enseignement de qualité. Parmi les enfants les plus affectés par l’accès limité ainsi que l’absence de qualité, on peut citer ceux du milieu rural, ceux des familles pauvres des bidonvilles des grands centres urbains, les enfants séparés de leur famille (centres résidentiels, enfants en domesticité, enfants des rues), les enfants handicapés et les enfants déplacés.

Aujourd’hui le pays reste un espace invivable pour les haïtiens pour ne pas dire un espace l’infra humaine ils ont utilisés toutes manœuvres pour laisser le pays ceux qui restent sont ceux qui résistent pour ne pas dire ils n’ont pas encore trouvé l’alternative mais leurs âmes sont déjà quitter le territoire. Les angoisses, les maltraitances, la misère etc. ont remarqué sur le visage de la majorité de l’haïtien au jour le jour on a le sentiment que le pays rentre dans un trou sans profondeur, les institutions étatiques sont décriées, des autorités soupçonnées dans la corruption impliquant plusieurs ministres provoquent d’importantes manifestations contre le gouvernement. bref une société scandaleuse .En février 2019, une hausse, inspirée par le Fonds monétaire international(FMI), allant jusqu’à 50 % des prix des carburants à la pompe.

Le déséquilibre entre les riches et les pauvres est marquant. Les personnes fortunées d’Haïti ne représentent que 20 % de la population, mais possèdent à elles seules 63 % de la richesse du pays, ce qui ne laisse que 9 % des richesses aux plus démunis. De nos jours La réduction du chômage reste un défi à relever pour les autorités haïtiennes de plus, Haïti souffre d’une inflation élevée soit de 19% et d’un manque d’investissement à cause de l’insécurité, des infrastructures limitées et d’un manque de confiance. Le gouvernement dépend en grande partie de l’aide internationale pour construire son budget annuel.Chaque vingt quatre heures environs un dossier scandaleux faire surface une justice faible face à ses situations tendues un secteur privé est divisé ainsi que le secteur économique le pouvoir en place est décrédibilisé, le peuple est dans les rues pour cracher leur désespoir, leur désenchantement et leur désarroi face à un système mise en place depuis en 1986.Dans son rapport de mars 2019, la Mission des Nations unies pour l’appui à la Justice en Haiti constate que « les conditions de vie de la population haïtienne se détériorent de plus en plus ». Pour l’ensemble du pays, 5,5 % et 27 % des personnes se trouvent respectivement dans des situations d’urgence et de crise alimentaire ; 2,26 millions de personnes sont classées comme étant en situation d’insécurité alimentaire « et ont besoin d’une aide humanitaire à cet égard ».

La cocoratisation devient une vie normale avoir une vie cocorate c’est d’avoir une vie de merde c’est vivre dans la merde dans le désespoir, c’est mené une vie renouvelable et ordonnée c’est de vivre dans la crasse c’est de faire semblant de vivre c’est de faire semblant de travailler.Les haïtiens ont commencé à comprendre que la passivité est le poison de l’âme ils ont décidé de sortir dans la passivité pour embrasser l’engagement,le citoyen doit et devrait être engagé,vue à l’irresponsabilité et la mauvaise gouvernance de l’Etat ils ont décidé de prendre leurs responsabilités en mains sinon sera le pire pour leur avenir de leurs enfants. L’économie du pays est a genoux la monnaie nationale qui se dévalorise au jour le jour face au dollars sur toutes les lèvres quelque soit l’élite politique, l’élite économique, l’élite intellectuel, la société civile ont un seul constat c’est que le système arrive dans son limite c’est le point final du système le peuple estime ce système l’appauvrit la classe moyenne qui devient une classe moyenne pauvre ce système veut écraser cette classe pour qu’on reste deux classe sociale,la classe bourgeoise et la classe des pauvres.Mobilisation quotidienne le pays ferme chaque trois mois a cause de la mauvaise gestion de l’Etat ainsi que des décisions idioties prendre l’État,des revendications, des redditions comptes, une meilleure conditions de vie réclament le peuple dans le pays.Parfois les administrations de l’Etat ne pouvaient pas fonctionner c’est a dire l’Etat ne pouvait pas capable de collecter les taxes et les impôts pour qu’il reste en vie et répondre aux besoins de la population, c’est dur de voir le président de la république est dysfonctionnel il ne peut même pas rentrer au palais, même participer à un match de football donc il est emprisonné par son peuple à chaque fois qu’il fait son adresse à la nation c’est comme l’huile qu’on met sur le feu parce que son peuple estime qu’il n’est pas responsable de ses paroles,il n’a pas la moralité il n’est pas digne parce qu’il est impliqué dans un rapport de corruption qu’une institutions étatique et prestigieuse à travers une firme dont il était président a l’époque.Face à toutes ses délinquances au sein même de l’Etat le peuple mobilise quotidiennement jusqu’à ce que ce système est effondré,ce système de mangeur d’homme et femme,ce système qui établit une peur bleue dans la société civile,ce système qui armé nos jeunes dans les quartiers populaire, ce système qui fait fuir nos jeunes cadres du pays pour aller chercher un mieux être dans les autres pays,malgré certains d’entre eux ont perdus leurs vies mais ils préfèrent mourir comme ça d’être rester ce pays,un système qui cocoratise la majorité d’un peuple.Nous sommes frustrés de l’enrichissement d’un groupe pendant que la majorité est dans la merde et la frustration devient un droit parce qu’Haïti nous appartient aussi cette terre que nos ancêtres ont laissés nous appartient,est ce vraiment le peuple veut sortir dans la merde depuis des années ?est ce vraiment ce peuple veut rompre ce système ? est ce qu’il a un sentiment de révolution ?s’il veut vraiment il pourra sortir dans cette merde, s’il a pris conscience il pourra rompre ce système et s’il ressenti vraiment que la révolution est le chemin de sortir dans la merde et de rompre ce système il pourra le faire parce qu’il le faisait déjà,que la nature soit pour nous et les dieux soient avec nous parce que c’est l’heure pour que le pays sort dans ce trou de merde.

VIVE LA REVOLUTION !!! VIVE LA DEMOCRATIE !!! VIVE LA LIBERTÉ MENTALE !!! VIVE HAITI CHERIE !!!!

ALCE ALEX

(Etudiant En Sciences Juridiques, Analyste Politique Et Citoyen Engagé)

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