Le dollar grimpe après des signes de bonne santé de l’économie américaine.-

Le dollar a repris de la vigueur jeudi après des chiffres sur la consommation et l’emploi aux Etats-Unis meilleurs que prévu, qui écartent la perspective de baisses de taux plus larges de la part de la Réserve fédérale (Fed).

Vers 18H00 GMT, le billet vert grimpait de 1,17% face au yen, à 149,08 yens pour un dollar, et se relevait face à la monnaie unique européenne, qui refluait de 0,35% à 1,0974 dollar pour un euro.

«Le tsunami de données ce matin a montré que le marché du travail reste en bonne forme et alimente les dépenses de consommation», a commenté Edward Yardeni de Yardeni Research, alors que les investisseurs, réjouis de voir s’évaporer le spectre d’une récession, se sont jetés sur les actions et ont cédé des bons du Trésor.

Les ventes au détail aux Etats-Unis ont augmenté de 1% en juillet par rapport au mois précédent, bien plus que les attentes du marché.

Les nouvelles demandes hebdomadaires d’allocations chômage ont de leur côté baissé, à 227.000, alors que les analystes les attendaient globalement stable par rapport à la semaine précédente.

Craintes de récession

De quoi tempérer les récentes craintes de récession de la première économie mondiale et de remettre sur la table le scénario d’une baisse des taux de 25 points de base de la part de la Fed en septembre plutôt qu’un assouplissement plus large de 50 points.

«Nous continuons de nous attendre à ce que la Fed réduise le taux sur les fonds fédéraux de 25 points de base en septembre. Il se pourrait que ce soit également sa seule baisse cette année», a indiqué Edward Yardeni, ajoutant que les attentes du marché de plusieurs baisses de taux d’un total d’un point de pourcentage étaient «exagérées».

Les rendements sur les obligations du Trésor, qui évoluent dans le sens inverse du prix des bons, ont grimpé à 4,10% contre 3,95% la veille pour ceux à deux ans et à 3,92% contre 3,83% pour ceux à dix ans, ce qui dopait le billet vert devenant plus rémunérateur.

De son côté, la livre sterling, si elle baissait face au dollar jeudi, s’appréciait face à d’autres grandes devises et notamment l’euro après l’annonce d’une croissance de 0,6% au deuxième trimestre au Royaume-Uni. Un chiffre conforme aux attentes des analystes, bien qu’en léger ralentissement comparé au trimestre précédent. La devise britannique prenait 0,57% face à l’euro, à 85,36 pence. «L’économie britannique a repris des forces après la récession technique de l’année dernière», estime Matthew Ryan, d’Ebury.