16 mai 2024

Le Rapport Choc de l’ONU : Les Détournements Massifs sous Martelly dans le Scandale PetroCaribe d’Haïti.-

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🇭🇹DOSSIER O1🇭🇹

L’éviction de Laurent Lamothe : un écran pour les détournements massifs orchestrés par Michel Martelly et les coordonnateurs des projets du fond Petrocaribe?

Dans le rapport publié par les enquêteurs de l’ONU sur Haïti, précisément à la page 146, alinéa 171, il est mentionné un détournement massif des fonds PetroCaribe. Les pires détournements se sont produits pendant le mandat présidentiel de M. Martelly, qui s’étend de 2011 à 2016. Il est important de noter que cette période a coïncidé avec le mandat de Laurent Lamothe en tant que Ministre de la planification et de la coopération extérieure et Premier Ministre, de 2012 à 2014.

Le rapport de l’ONU mentionne que M. Lamothe a été identifié en tant qu’ordonnateur principal chargé du décaissement des fonds, approuvant un montant considérable de 668,8 millions de dollars pour 149 projets. Cependant, cette allégation est inexacte, car la gestion des fonds était plutôt du ressort du BMPAD, supervisé par le ministre des Finances, avec une totale autonomie. Les décisions relatives à l’allocation des fonds pour les projets étaient prises sous la direction du Président de la République, qui présidait le conseil des ministres.

Cependant, ces fonds n’ont pas été utilisés de manière transparente et efficace. Pendant cette période, des luttes féroces ont éclaté entre des personnalités riches et l’opposition, avec pour objectif d’influencer quels projets devraient bénéficier de ces fonds et comment ils devraient être répartis dans les différents départements du pays. Ces conflits d’intérêts ont fortement entravé la bonne gestion des ressources.

La pression exercée par l’opposition et la société civile a finalement poussé Michel Martelly et Laurent Lamothe à démissionner de leurs postes. Martelly a conclu un accord avec le secteur privé et l’opposition. En décembre 2014, il a mis en place une commission dénommée « COMMISSION CONSULTATIVE » composée de 11 personnalités éminentes.

Cette commission a négocié diverses mesures d’apaisement, notamment la démission du gouvernement de Laurent Lamothe, la formation d’un nouveau Conseil électoral provisoire (CEP), la démission du président du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ), Arnel Alexis Joseph, la libération de tous les prisonniers politiques, et une trêve entre l’opposition et Martelly. De plus, les partis politiques étaient encouragés à reconnaître la « légitimité constitutionnelle » de Martelly. Dans une interview accordée le 8 décembre, l’ambassadrice des États-Unis d’Amérique accréditée en Haïti, Pamela Ann White, qui était en fin de mission dans le pays, a exprimé son soutien envers le respect de l’échéance du « mandat » du président Michel Martelly. Elle a également laissé le sort du Premier Ministre Laurent Lamothe entre les mains des hommes d’affaires, des politiciens, de l’intéressé lui-même et de Martelly.

Cependant, à ce stade, il est devenu évident que de nombreux projets financés par les fonds PetroCaribe n’avaient pas abouti comme prévu. Les rapports officiels d’enquête haïtiens ont révélé que sur le montant total de 1 738 691 909 dollars alloués aux projets, environ 92 % avaient été dépensés de manière douteuse. De plus, pratiquement aucun des 149 projets n’avait été réalisé conformément aux spécifications initiales.

Ces détournements massifs ont eu un impact dévastateur sur la situation économique et sociale d’Haïti.

Dans le même rapport, à la page 155, il est intéressant de noter que les enquêteurs ont omis de mentionner certains gouvernements. Ils ont choisi de se pencher davantage sur le gouvernement Préval/Bellerive, qui a été en fonction de novembre 2009 à mai 2011, soit pendant 18 mois, et qui a alloué un montant considérable de 348 240 830 dollars américains. Cependant, il est à noter que d’autres gouvernements précédents méritent également une attention particulière. En effet, le gouvernement Préval/Pierre Louis, en poste de novembre 2008 à octobre 2009, soit pendant 13 mois, a alloué un montant de 197 500 000 dollars américains. De même, le gouvernement Martelly/Conille, actif de novembre 2011 à mai 2012, couvrant une période de 6 mois, a débloqué un montant significatif de 210 303 222 dollars américains.

Cela soulève la question essentielle : pourquoi les enquêteurs n’ont-ils pas abordé ces gouvernements précédents, qui ont eux-mêmes alloué une somme totale de 756 044 052 dollars américains ?

Pourquoi ces fonds n’ont-ils pas été utilisés conformément à leur destination après le départ de Laurent Lamothe ? Cependant, les enquêteurs reconnaissent que pendant l’ère Martelly-Lamothe, il y a eu une plus grande diversification des projets, couvrant divers aspects de la vie nationale. Ils mentionnent aussi que le gouvernement Lamothe avait été contraint de honorer de nombreux contrats signés par le gouvernement Préval/Bellerive, impliquant des entreprises dominicaines et des firmes haïtiennes dans divers secteurs, notamment l’énergie.

Il est légitime de se demander pourquoi la commission d’enquête de l’ONU n’a pas approfondi cette question, qui reste inconnue pour le peuple haïtien. Malgré la récolte de près de 10 milliards de dollars lors de la Conférence internationale des donateurs « Vers un Nouvel Avenir pour Haïti », ces fonds destinés à la reconstruction du pays soulèvent des préoccupations quant à leur transparence et à leur efficacité.

La Commission pour la Reconstruction d’Haïti (CIRH), co-présidée par William Jefferson Clinton et Jean Max Bellerive, avait pour mission de superviser ces fonds. Cependant, jusqu’à présent, des incertitudes persistent quant à la manière dont ces 10 milliards de dollars ont été gérés et si les projets de reconstruction ont été menés à bien. La question demeure : quand cette commission fera-t-elle la lumière sur les fonds destinés à la reconstruction d’Haïti ?

https://press.un.org/fr/2010/ag10932.doc.htm

https://www.haitilibre.com/article-12638-haiti-politique-investiture-des-membres-de-la-commission-consultative-presidentielle.html

https://ayibopost.com/petrocaribe-en-haiti-cest-toujours-le-dernier-dossier-qui-est-important-jean-max-bellerive/

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