Pitié ou solidarité envers Jovenel MOÏSE.-

Par: Carlens NAPOLEON

Quand Georges Floyd a été victime de la brutalité policière aux États-Unis, même les structures et les organisations assurant la pérennité de la suprématie blanche ont pu monter au créneau pour dénoncer cette barbarie et témoigner leurs solidarités à la famille et aux proches de Floyds. Elles ont exprimé tout simplement leurs désaccords tout en restant attachées avec leurs idées racistes et xénophobes.

Leurs mécontentements ne peuvent être en aucun cas interprétés comme une sorte de sympathie prononcée envers les étrangers, notamment les noirs en Amérique. Compte tenu des circonstances, ils leur auraient fallu faire volte-face de la situation afin d’échapper aux éventuelles conséquences que ce crime risquait de leur imposer. A part de cela, cette tragédie n’a rien changé. Le racisme, la répression policière et la discrimination envers les noirs continuent à faire son petit bonhomme de chemin aux États-Unis aux yeux de ces mêmes organisations qui s’etaient insurgées après à la mort tragique de Georges Floyd.

Il en est de même pour le cas de Jovenel MOÏSE. Cette forme de solidarité manifestée suite à sa mort n’a rien à voir avec une quelconque popularité ou sympathie envers sa personne. C’était l’homme le plus impopulaire du pays. Dans la foulée, il y a deux raisons qui expliquent cette solidarité spontanée au sujet de l’assassinat du président.

Dans un premier temps, les Haïtiens ont déploré la façon ou encore la manière dont Jovenel MOÏSE a retrouvé la mort parce qu’ils ont jugé que ce départ était trop sévère et horrible pour un chef d’État. Dans un second temps, la solidarité spontanée et le déferlement qu’on a pu observer dans les rues de Port-au-Prince suite à la mort du président se découlent de notre tradition fondée sur des valeurs et des réflexes de la société haïtienne. Ceci est un fait: même quand les Haïtiens se déchirent entre eux, ils ne tolèrent pas qu’une main ou une force invisible surtout étrangère interfère dans leurs affaires privées. Puisqu’il y avait des milices colombiennes et américaines impliquées dans la mort du président, par réflexe, tous les haïtiens se resserrent et font de la mort du président une cause commune. Mais avant et après sa mort, il n’existait aucune solidarité avec Jovenel MOÏSE fondée sur la sincérité de sa politique et de sa gestion du pays.

Avant son assassinat, le peuple haïtien l’a rejeté. Ce pseudo président ne pouvait même circuler à l’intérieur du pays. Là où il se passait, la population caillassait son cortège et l’interpellait comme un vulgaire homme. Jovenel MOÏSE était avant sa mort le mal aimé et le plus décrié aux yeux de la population haïtienne. Personne n’aurait souhaité une fin aussi tragique de sa présidence, mais tout le monde, à part sa bande malhonnête, savait que ça n’allait pas avoir un dénouement heureux pour lui, parce qu’aucun président n’a jamais été aussi impopulaire comme Jovenel MOÏSE. C’était le détesté de tout un peuple.

En aucun cas, le ras-le-bol du peuple haïtien face à cet assassinat ne doit être compris comme une sorte d’amour et d’appréciation à l’égard de la personne de Jovenel MOÏSE entant qu’ancien président. Jovenel MOÏSE était une honte, un homme malhonnête qui ment à la population comme il respire. Il n’avait pas la carrure d’un chef d’Etat. Sa méconnaissance et ses imbécilités au niveau de la magistrature suprême de l’Etat faisaient juste pitié car, on ne peut aucunement faire de la solidarité dans le mal. Je dénonce encore une fois la façon dont il est mort mais je n’oublierai jamais qu’il était juste une marionnette dépourvue du sens de l’Etat. Que son cadavre soit maudit.

Carlens NAPOLEON
Le Philanthrope