Enquête sur un scandale de corruption : Trudeau accusé de conflit d’intérêts
2 min readLe commissaire à l’éthique du Canada l’accuse d’avoir fait pression sur son ex-ministre de la justice pour éviter un procès à l’entreprise d’ingénierie québécoise SNC-Lavalin.
A deux mois des élections législatives, le premier ministre canadien, Justin Trudeau, est éclaboussé par un rapport accablant du commissaire à l’éthique. Ce dernier l’accuse d’avoir d’avoir fait pression sur son ex-ministre de la justice et procureure générale, Jody Wilson-Raybould, pour éviter un procès à l’entreprise d’ingénierie québécoise SNC-Lavalin, impliquée notamment dans un scandale de corruption en Libye.
« La position d’autorité dont bénéficient le premier ministre et son cabinet a servi à contourner, à miner et finalement à tenter de discréditer la décision de la directrice des poursuites pénales ainsi que l’autorité de Mme Wilson-Raybould », a précisé mercredi Mario Dion, commissaire aux conflits d’intérêts et à l’éthique. Ce commissariat est un organisme du Parlement indépendant du gouvernement.
Jody Wilson-Raybould, désormais candidate indépendante aux élections législatives, s’est dite « reconnaissante » envers le commissaire Mario Dion. « Le rapport confirme des faits cruciaux, conformes à ce que j’ai affirmé aux Canadiens (…). Le commissaire n’a pas été distrait par des informations erronées à propos des événements ou de ma personne, et a tiré ses conclusions en se basant uniquement sur les faits véritables de ce qui s’est produit », a-t-elle fait savoir par voie de communiqué. Elle a déploré par ailleurs le fait qu’elle ait dû lutter contre l’ingérence du premier ministre dans l’affaire SNC-Lavalin.
LAKAY-INFO