2 décembre 2024

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La tuberculose dans les pays en développement.-

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La tuberculose est une maladie contagieuse et bactérienne transmise par l’air. C’est l’une des 10 principales causes de décès dans le monde, et c’est la deuxième cause de décès par un seul agent infectieux, se classant derrière le COVID-19 et devant le VIH/SIDA. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), environ 1,8 milliard de personnes sont infectées par la tuberculose, dont la plupart ont la forme inactive de la maladie. En 2020, quelque 10 millions de personnes ont contracté la tuberculose active. De ce nombre :

  • 5,6 millions étaient des hommes
  • 3,3 millions étaient des femmes
  • 1,1 million étaient des enfants

Les personnes vivant avec le VIH/sida sont 15 à 22 fois plus susceptibles de contracter la tuberculose en raison d’un système immunitaire affaibli. En 2019, la tuberculose a causé :

  • 1,23 million de décès parmi les personnes séronégatives
  • 214 000 décès parmi les personnes séropositives

La tuberculose est à l’origine d’un nombre élevé de décès, alors qu’il s’agit d’une maladie évitable et curable. Cela est dû en grande partie au fait que, dans le monde, plus de 4 millions de personnes ayant développé la tuberculose par an ne sont pas prises en compte par les systèmes de santé publique.

Retrouver les cas qui n’ont pas été traités

Ces personnes qui n’ont pas été prises en compte ne reçoivent pas les traitements et les soins nécessaires. Plusieurs de ces cas non traités se trouvent parmi les groupes vulnérables et à risque en raison de :

  • leurs conditions de santé physiques
  • leurs milieux de vie et de travail
  • leur statut juridique, social et économique dans la société
  • craintes de stigmatisation
  • la discrimination

Les personnes qui ont la tuberculose et qui ne reçoivent pas de traitement sont plus susceptibles d’infecter d’autres personnes. Les principaux groupes à risque comprennent :

  • les personnes pauvres
  • les personnes qui souffrent de malnutrition
  • les personnes vivant avec le VIH/sida
  • les personnes vivant avec des troubles d’immunodéficience ou d’autres comorbidités
  • les personnes qui travaillent dans les mines
  • les prisonniers
  • les femmes et les enfants
  • les membres de minorités ethniques
  • les réfugiés et les migrants, notamment ceux qui viennent de pays à prévalence élevée
  • les sans-abri
  • les personnes dépendantes de drogues ou d’autres substances

Aussi, plusieurs de ces facteurs comptent parmi les mêmes que ceux qui augmentent la possibilité d’être infecté par la COVID-19. C’est particulièrement grave lorsqu’ils limitent la capacité d’une personne d’accéder aux services de santé. Avant la pandémie de COVID-19, les taux d’infection tuberculeuse, de décès et de maladies liées à la tuberculose étaient en baisse dans le monde; or, maintenant la pandémie menace d’inverser ces progrès à l’échelle mondiale. Dans de nombreux pays, les ressources essentielles aux services de lutte contre la tuberculose ont été réaffectées dans le cadre de la réponse à la COVID-19. La COVID-19 pourrait entraîner 6,3 millions de cas de tuberculose active dans le monde entre 2020 et 2025 (source : Partenariat Halte à la tuberculose).

Les priorités du Canada

Le Canada et la communauté internationale ont convenu d’éliminer la tuberculose d’ici 2030. C’est l’une des cibles établies dans les Objectifs de développement durable des Nations Unies. Le Canada et d’autres pays ont réaffirmé cet engagement en 2018 lors de la Réunion de haut niveau sur la lutte contre la tuberculose des Nations Unies, la toute première réunion de haut niveau des Nations Unies sur la tuberculose. Le Canada, qui reconnaît le besoin urgent de contrôler la tuberculose, est le deuxième plus important pays donateur en ce qui a trait aux programmes mondiaux de lutte contre la tuberculose, après les États-Unis.

Les priorités mondiales du Canada au chapitre de la tuberculose comprennent ce qui suit :

  • soutenir des approches novatrices visant à trouver et à atteindre les populations pauvres et vulnérables, y compris les femmes et les enfants
  • promouvoir l’autonomisation des femmes et des filles en tant que agentes de changement au sein de leurs communautés, ce qui aidera à renforcer l’efficacité des réponses à la tuberculose; cela est particulièrement efficace pour trouver les personnes qui sont atteintes de tuberculose et qui n’ont pas été diagnostiquées
  • renforcer la viabilité financière des principaux intervenants dans la lutte contre la tuberculose et améliorer la coordination entre eux
  • soutenir l’engagement accru des représentants de la société civile et des acteurs communautaires, y compris les personnes dans les communautés affectées par la tuberculose, pour garantir la responsabilité à tous les échelons

L’engagement du Canada

Le Partenariat Halte à la tuberculose (en anglais), fondé en 2001, est un partenaire clé du Canada  dans la lutte contre la tuberculose. Établi en tant que mécanisme de coordination mondiale, son objectif est d’encourager et de faciliter les efforts mondiaux en vue d’arrêter la propagation de la tuberculose. Le Partenariat Halte à la tuberculose travaille en étroite collaboration avec de nombreux autres intervenants clés dans le domaine. Le Canada est membre du conseil d’administration et du comité exécutif de l’organisation.

TB REACH (en anglais) est une initiative du Partenariat Halte à la tuberculose. Lancé en 2010, TB REACH finance des projets novateurs. Son objectif est d’améliorer la détection et le traitement de la tuberculose au sein des populations vulnérables ciblées, notamment les femmes et les filles. Le Canada a fourni 216 millions de dollars depuis 2010, dont 85 millions de dollars pour la période allant de 2017 à 2021, ce qui fait du Canada un des principaux donateurs à l’initiative TB REACH. Le soutien du Canada à TB REACH a contribué à la détection et au traitement de près de 2,6 million de personnes atteintes de tuberculose. En outre, cela a permis d’éviter plus de 13 millions de nouvelles infections.

Le Canada appui aussi le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (également connu sous le nom de Fonds mondial). Le Canada est le sixième plus important donateur du Fonds mondial. Depuis la création de l’organisation en 2001, le Canada y a consacré plus de 3,9 milliards de dollars, soit la plus importante contribution du Canada à une institution multilatérale de santé. Environ 18 % du financement du Fonds mondial est dédié à la lutte contre la tuberculose. En 2020, le Fonds mondial a traité 4.7 millions de personnes atteintes de tuberculose. Aujourd’hui encore, le Fonds mondial continue d’investir massivement en vue d’améliorer le dépistage, le diagnostic et le traitement des cas.

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