16 mai 2024

Maître André Michel appelle à l’inclusion de tous les acteurs dans la formation du CEP pour des élections justes et transparentes.-

André Michel, porte-parole du SDP et allié du Premier Ministre haïtien, a exprimé son soutien à la formation du Conseil Electoral Provisoire (CEP) conformément au consensus du 21 décembre, ce vendredi 14 avril 2021, au Journal Le Nouvelliste. Bien qu’il soit conscient des défis sécuritaires auxquels Haïti est confronté, il a souligné que la tenue d’élections démocratiques est essentielle pour assurer une passation pacifique et légitime du pouvoir.

Selon Maître Michel, le gouvernement et les forces de sécurité doivent tout mettre en œuvre pour créer un environnement sécuritaire propice à la tenue des élections. Il a également appelé à l’intégration de tous les acteurs dans la mise en place du CEP, sans exclusion.

La position d’André Michel est louable et témoigne d’un engagement ferme en faveur de la démocratie et de l’Etat de droit. En effet, il est crucial que le processus électoral soit inclusif, transparent et crédible pour être accepté par tous les acteurs et pour permettre une passation pacifique du pouvoir.

Cependant, la mise en place d’un CEP crédible et inclusif dans un contexte de violence et d’insécurité est un défi majeur. Il est donc important que la communauté internationale apporte son soutien à la mise en place d’un environnement sécuritaire favorable aux élections et à la formation d’un CEP crédible.

En somme, la position d’André Michel est idéale pour garantir un processus électoral transparent, inclusif et crédible. Toutefois, il est crucial que toutes les parties prenantes travaillent ensemble pour surmonter les défis sécuritaires et pour garantir des élections libres et équitables.

INTÉGRALITÉ

A la une du Nouvelliste – Vendredi 14 Avril 2023- Les initiatives gouvernementales pour former le CEP ne font pas l’unanimité

Signataire de l’accord du 21 décembre, Emmanuel Ménard, président du parti Force Louverturienne réformiste, dénonce le comportement du chef du gouvernement dans une entrevue accordée au Nouvelliste. « Il cite l’article 16 de l’accord. Cependant, c’est un gouvernement qui ne répond que de lui-même. Il n’y a aucun organe de contrôle, comme c’était prévu dans l’accord. Il n’y a pas non plus de remaniement ministériel. Ce sont des préalables avant de passer à l’étape CEP. Nous dénonçons cette tentative de former le CEP. Nous lançons une mise en garde aux secteurs contactés par le gouvernement afin qu’ils ne s’associent pas à une telle démarche », a fait savoir Emmanuel Ménard, rappelant qu’il y a un an, des secteurs avaient fait part de leur préoccupation au sujet de la dégradation des conditions sécuritaires. « Aujourd’hui, la situation s’est complètement dégradée », a-t-il aussi fait remarquer.

Il n’y aura pas d’élections sans une négociation avec les forces politiques, selon le PHTK

Le journal a également contacté Liné Balthazar, président du PHTK, au sujet de la formation du CEP. Selon lui, comme d’autres chefs de partis, il a eu bruit de ces démarches par voie presse et sur les réseaux sociaux. « C’est une manière de procéder assez courante chez ce gouvernement. Ils pensent qu’ils peuvent décider de tout, de manière unilatérale, au nom du peuple, et sans le peuple. C’est la première fois qu’un gouvernement estime qu’il peut organiser une élection sans impliquer les partis politiques », a critiqué Liné Balthazar.

Selon M. Baltazar, la participation des partis politiques est incontournable dans tout processus électoral. « Il est encore tôt pour dire si le PHTK va participer au processus ou non. Cependant, la méthode adoptée n’augure pas un aboutissement. Michel Martelly était élu, il a monté son CEP mais il n’était pas parvenu à réaliser des élections tout seul. Il aurait fallu qu’il négocie avec les forces politiques », a rappelé Liné Balthazar, comme pour indiquer au PM Henry ce qui devrait être fait.

Côté politique, aucun compromis large n’a été dégagé.

Pour Clarens Renois de Unir-Haïti, cette initiative de former le CEP est « nulle et non avenue ». Car, argue-t-il, le contexte n’est aucunement favorable. « Côté politique, aucun compromis large n’a été dégagé. De plus, le contexte sécuritaire ne favorisera pas l’organisation des élections. Je lance une mise en garde aux secteurs consultés afin qu’ils ne fassent pas complices d’une telle aventure qui n’a pas de lendemain », a-t-il déclaré au journal.

De son côté, le porte-parole de l’OPL, Danio Siriac, la démarche du PM Henry ne concerne que les partis politiques qui ont signé l’accord du 21 décembre, qu’il qualifie de mascarade. Il croit que cette démarche du PM est une tentative de gagner du temps. « Cette démarche ne sous-entend pas qu’Ariel Henry veut organiser les élections. Sinon, il l’aurait entamé immédiatement après le 21 décembre. Il s’agit plutôt d’une stratégie pour faire durer l’accord et rester le plus longtemps possible au pouvoir. C’est tout ce qui l’intéresse », juge Siriac.

CEP oui, mais…

Contacté par Le Nouvelliste, Pascal Adrien, du Mouvement national pour la transparence-toutouni (MNT), a eu des propos nuancés concernant la formation du CEP. « La mission d’un gouvernement de transition est la réalisation des élections. A priori, c’est une bonne nouvelle que le gouvernement essaie de former le CEP. En plus, cette démarche est en ligne droite avec les prescrits de l’accord du 21 décembre. Dans les correspondances envoyées aux différents secteurs, il y a une volonté de respecter les procédures édictées dans l’accord », observe Adrien.

Toutefois, Pascal Adrien estime que d’autres prescrits de l’accord du 21 décembre doivent être aussi respectés. « Cet accord est un tout cohérent. Cela dit, il doit être respecté et exécuté en tout et non en partie. Sur cette base, il faut cette même volonté pour opérer le remaniement ministériel. Car les indicateurs sont au rouge et les résultats ne sont pas au rendez-vous en ce qui concerne la gouvernance », soutient-il.

Le journal a également contacté André Michel, allié du PM Henry, et signataire lui aussi de l’accord du 21 décembre. L’homme de loi a reconnu que la situation sécuritaire reste et demeure la principale préoccupation des Haïtiens. Cependant, il s’est montré favorable à la démarche de former le CEP. « C’est très difficile de réaliser la révision constitutionnelle et les élections générales dans un contexte où le Pays est pris en otage par les gangs armés. Malgré tout, nous accueillons favorablement la démarche du Premier Ministre tendant à la mise en place du Conseil électoral provisoire conformément au consensus du 21 Décembre, étant donné que, de toute façon, il faudra, dans un avenir raisonnable, assurer la passation démocratique du pouvoir à des élus choisis souverainement par la population. Le Premier ministre ne pourra pas rester indéfiniment au pouvoir sans donner la parole au peuple Haïtien. La seule et unique manière de transmettre démocratiquement le pouvoir reste et demeure les élections. Voilà pourquoi, le gouvernement et les forces de sécurité doivent tout faire pour créer un climat sécuritaire favorable aux élections. Nous attendons le support de la communauté internationale dans ce domaine. Nous comptons sur le HCT et le gouvernement pour monter un CEP crédible avec des hommes et des femmes d’horizons divers. Nous plaidons pour l’intégration de tous les acteurs dans la mise en place du CEP. Aucun acteur ne doit être laissé de côté », a soutenu André Michel.

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