Scandale d’État : La vérité sur la location des hôtels de luxe pour des bureaux de l’État.-
3 min readAu lendemain de la rencontre du président Jovenel et les représentants des deux autres pouvoirs, il a été décidé de délocaliser certaines administrations vers les hauteurs de Port-au-Prince et de Pétion-ville à cause de l’insécurité qui rend les activites très compliquées en bas de la ville depuis quelques mois.
L’idée vient de Christopher Handal, propriétaire de Best Western qui l’a suggérée au président. Jovenel Moïse a eu l’élégance de l’annoncer aux présidents Carl Murat Cantave, Gary Bodeau et René Sylvestre. Le président a clairement confié à l’un de ses convives que c’était une opportunité en or afin de venir en aide à certains entrepreneurs du secteur touristique, terriblement affecté par les derniers évenements.
En analysant la liste des bénéficiaires, on peut vite déduire que c’est une façon pour le président de récompenser certains bourgeois qui restaient à ses cotés quand le navire frolait le nauffrage mi octobre.
D’entrée de jeu, certains hôtels ont été bannis de la liste. Parmi eux El Rancho et Royal Oasis à cause de l’implication de Reginald Boulos (actionnaire d’El Rancho) et de Jerry Tardieu (actionnaire de Oasis) dans la mobilisation anti-PHTK.
Marriott a été rejeté d’un revers de main quand quelqu’un l’a proposé par rapport à sa proximité avec le centre de la ville. Le Palais National a catégoriquement refusé que Marriott soit un bénéficiaire, les représentants du palais ont clairement déclaré que Marriott ne sera jamais pardonné pour avoir loué ses espaces à l’opposition pour la signature de cet accord qui a failli coûter le mandat du président, si cet accord n’avait pas été dénigré à temps.
Le parlement, le SNGRS, le BMPAD, la Primature, le Palais de Justice sont les principales institutions concernées par ces déplacements dont certains sont temporaires.
Karibe Hotel, Best Western, Saint Jean Hotel, Ritz Kinam, Le Plazza Hotel et 3 appartements privés à Péguy Ville (SNGRS) et Vivi Mitchel sont les seuls bénéficiaires de cette mesure. Tout ajout d’autres hotels est de l’intoxication, le président a passé l’ordre formel de voler au secours seulement de ceux qui l’ont supporté durant ces dernières semaines.
El Rancho, Oasis, Marriott ne sont pas sur la liste purement et simplement parce que l’opposition avait déjà loué leurs services pour des rencontres politiques visant à renverser le président quand les hôtels des amis du président ont refusé de louer leurs espaces à l’opposition.
Ce sont des petits contrats très juteux. Le prix de location n’est rien, tout est dans la consomation quotidienne. Selon certaines sources la facture sera salée. Personne ne s’étonnera d’apprendre qu’un bidon d’eau se vend à 250 gourdes.
Pour cette opération en entier, l’État déboursera entre 150 à 200 millions de gourdes de décembre 2019 à mars 2020 selon des données concordantes du MEF.
Samuel Sauveur
Pour authentification : 35770822
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