18 septembre 2024

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Convergence inattendue : L’alliance des adversaires pour exiger le départ des trois conseillers présidentiels impliqués dans l’affaire des 100 millions de gourdes.-

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Le paysage politique haïtien est en ébullition, marqué par un scandale de corruption d’une ampleur inédite. Le détournement de 100 millions de gourdes de la Banque Nationale de Crédit (BNC), impliquant trois conseillers présidentiels, dont Louis Gérald Gilles, fait actuellement l’objet d’une enquête par l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC). Ce scandale a secoué non seulement le gouvernement, mais également les diverses forces politiques du pays, qui semblent converger sur la nécessité de faire toute la lumière sur cette affaire.

Selon des sources proches du mouvement politique du 21 Décembre, plusieurs anciens ministres du gouvernement d’Ariel Henry, dont Ricard Pierre, Enold Joseph et Emelie Prophète Milcé, ont récemment tenu une réunion pour discuter des retombées du scandale. Ces ministres, en tant que fondateurs du 21 Décembre, ont décidé de rédiger et signer une note officielle appelant à la mise à l’écart de Louis Gérald Gilles de son poste de représentant du Consensus du 21 Décembre au Conseil Présidentiel de Transition. Cette décision fait suite aux graves accusations qui pèsent sur lui dans le cadre de l’affaire de la BNC. Une note officielle sera également envoyée à la Communauté des Caraïbes (CARICOM), qui est actuellement présente en Haïti pour superviser les processus de transition. Cette note portera les signatures des principales forces politiques du 21 Décembre, illustrant une rare unanimité au sein de ce groupe.

Cependant, la situation est complexe. Le Premier Ministre Ariel Henry, figure de proue du 21 Décembre, semble temporiser sur la question. Conscient de la gravité des accusations mais soucieux de ne pas précipiter des décisions potentiellement dommageables pour la stabilité du mouvement, Henry appelle à la prudence. « Il ne faut pas jeter Gilles en pâture même s’il a, peut-être, commis des erreurs, » aurait-il déclaré à ses alliés les plus proches. Le Premier Ministre plaide pour une approche mesurée, cherchant « la bonne formule » pour gérer cette crise.

L’arrivée de la mission de la CARICOM en Haïti ajoute une couche supplémentaire de pression. Selon une source diplomatique, le dossier des 100 millions de gourdes sera un point central des discussions avec les représentants de cette organisation régionale. Les attentes sont élevées, tant au sein de la communauté internationale que parmi les acteurs politiques haïtiens. En parallèle, des alliances surprenantes se forment autour de ce scandale. Le Collectif du 30 Janvier et le Bloc Socialiste d’Avril (BSA) se rapprochent, exigeant la mise à l’écart des trois conseillers présidentiels impliqués. Ils voient cette action comme le seul moyen de sauver le processus transitionnel en cours. De manière inattendue, les ténors du 21 Décembre se trouvent en accord avec ces groupes, autrefois adversaires acharnés. Cette convergence d’intérêts met en lumière la nature imprévisible et dynamique de la politique haïtienne.

Ce scandale de corruption, impliquant des figures de premier plan de l’actuel gouvernement, menace de bouleverser l’ensemble du processus de transition politique en Haïti. Alors que les pressions montent, tant au niveau national qu’international, l’issue de ce dossier sera déterminante pour l’avenir du pays. Les prochains jours s’annoncent cruciaux pour la survie politique de plusieurs acteurs clés, et le dossier des 100 millions de gourdes pourrait bien redéfinir les équilibres de pouvoir en Haïti. Un dossier à suivre de très près.

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